
L’Homme de Jérusalem rappelle par bien des points la Tour Sombre de Stephen King. La figure du héros est proche, le mélange entre science-fiction, heroic fantasy et western. Mais du coup, les deux univers partage une grande richesse très plaisante. Surtout que tous les éléments s’imbriquent avec beaucoup de cohérence, formant un univers singulier dans lequel il est très agréable de pénétrer. Cela tombe bien car ce roman marque le début d’une trilogie qui se situe dans un cycle plus grand. Cependant, il forme une œuvre totalement autonome qui peut être lue indépendamment de tout autre et qui propose un vrai dénouement, n’appelant pas de suite de manière obligatoire.
On peut néanmoins regretter que le récit perd de sa clarté dans les derniers instants. Les événements se bousculent, les renversements de situation se multiplient et il faut s’accrocher quelque peu pour suivre et comprendre ce qui se passe exactement à la fin. C’est quelque peu étonnant que tout au long de la grand majorité de l’Homme de Jérusalem, on a pu apprécier la qualité de la plume de David Gemmel qui sait introduire chaque élément de l’univers où il nous invite en prenant le temps au lecteur de prendre ses repères. Mais globalement, il s’agit d’un excellent à la frontière entre plusieurs genres, dont il se démarque de part la qualité de l’écriture.