DIAMOND ISLAND : Fracture sociale à la khmere

diamondislandafficheLe 7ème art permet de voyager tout atour du monde. Il permet de visiter bien des pays, de plonger au cœur de bien de sociétés, de réalités loin de nos yeux d’Occidentaux aux prétentions constantes d’universalisme. Le Cambodge n’est pas une destination forcément très fréquentée sur nos écrans, mais Diamond Island constitue une bonne occasion de s’y rendre et de découvrir le quotidien de ses habitants et les fossés qui traversent sa population. Un voyage d’autant plus plaisant qu’il se fait à travers un film plutôt réussi.

Diamond Island reprend l’histoire éternelle des romans d’apprentissage. Le provincial, un rien bouseux, qui débarque à la capitale. Que ce soit Paris ou Phnom Penh, que ce soit aujourd’hui ou au XVIIIème siècle, les ressorts sont les mêmes. La trame du scénario ne réserve donc pas d’immenses surprises et peut être facilement considérée comme très classique. L’intérêt est ailleurs, dans ce dépaysement, dans cette découverte propre au Cambodge, même si là encore les parallèles avec d’autres lieux ou d’autres époques peuvent être facilement établis. Cela n’enlève rien cependant à l’intérêt du film et de son propos.

diamondislandDiamond Island bénéficie de plus d’une photographie soignée. La lumière est parfaitement utilisée pour sublimer telle ou telle situation et les images en disent souvent plus que les dialogues. Un vrai sens de l’image, mais jamais au détriment du propos. La camera ne montre pas que la beauté, mais bien la réalité tout entière, mais il le fait avec un sens aigu de l’esthétisme. Les acteurs sont eux aussi parfaits, ce qui prouve encore une fois que la planète entière est peuplée de formidables comédiens. Encore une autre raison de voyager !

LA NOTE : 13/20

Fiche technique :
Réalisation : Davy Chou
Scénario : Davy Chou en collaboration avec Claire Maugendre
Direction artistique : Kanitha Tith
Décors : Samnang Pak
Costumes : Samphors Chorn
Photographie : Thomas Favel
Son : Vincent Villa
Montage : Laurent Leveneur
Musique : Jérémie Arcache et Christophe Musset
Production : Charlotte Vincent
Durée : 99 minutes

Casting :
Sobon Nuon: Bora
Cheanick Nov : Solei
Madeza Chhem : Aza
Mean Korn : Dy
Samnang Nut : Virak
Samnang Khim : Lakena
Samnang Meng : Mesa
Jady Min: Lida
Sreyroth Dom : James
Batham Oun : Blue
Sleyleap Hang : Pinky
Phara Phon : Ana

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *