HEDI : Pas de printemps pour Hedi

hediafficheSi le « Printemps Arabe » et ses prolongements auront marqué profondément ce début de XIXème siècle, son équivalent cinématographique se fait doucement mais sûrement. Après le Maroc avec Much Loved, Hedi nous emmène en Tunisie au cœur de toutes les lourdeurs des traditions et d’une forme de pression familiale qui prennent le pas sur la simple quête du bonheur. Un film caractérisé par une trame simple, un propos clair, mais malheureusement un dénouement pas totalement convaincant.

La simplicité ne représente ni un défaut, ni une vertu. Mais il impose un certain niveau d’exigence car il n’y aura pas de superflu pour rattraper un essentiel défaillant. Hedi n’est pas un film raté dans le sens où il délivre de manière franche un propos loin d’être caricatural. Rarement une histoire n’aura été aussi peu manichéenne. Tout le monde veut le bonheur de tout le monde, mais quand tout le monde n’en a pas la même conception, cela aboutit à des situations où seul la tristesse demeure.

hediMohamed Ben Attia ne semble pas bien savoir comment achever son propos. Il choisit une fin pas moins cohérente qu’une autre, mais d’une manière assez brusque, comme s’il n’était pas lui même convaincu de son choix. Cela prive le film d’une véritable conclusion qui aurait pu apporter un surcroît de profondeur à la réflexion. Du coup, Hedi est plus une simple photographie d’une société qu’un vrai film humaniste sur les ressorts universels du bonheur.

LA NOTE : 11/20

Fiche technique :
Production : Nomadis images, Les films du fleuve
Distribution : Bac films
Réalisation : Mohamed Ben Attia
Scénario : Mohamed Ben Attia
Montage : Azza Chaabouni
Photo : Frédéric Noirhomme
Musique : Omar Aloulou
Durée : 93 min

Casting :
Majd Mastoura : Hedi
Rym Ben Messaoud : Rim
Sabah Bouzouita : Baya
Omnia Ben Ghali : Khedija
Hakim Boumsaoudi : Ahmed

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