A CURE FOR LIFE : Shutter Moutain

acureforlifeafficheGore Verbinski est l’archétype du réalisateur chargé d’exécuter les basses oeuvres des studios. Enfin les basses oeuvres à gros budget. Il le fait avec un certain talent comme le prouve les trois premiers volets de Pirates des Caraïbes dont il est le réalisateur. Puis vint en 2013 Lone Ranger, qui fut un bide total, éreinté par la critique. Il est probable que ce cuisant échec a considérablement émoussé sa crédibilité auprès des studios ce qui explique très certainement sa disparition de nos écrans pendant quatre longues années. Mais le revoici en 2017 avec A Cure for Life (« traduction » française débile pour A Cure for Wellness). Une oeuvre dotée d’une certaine ambition à la fois scénaristique et visuelle. Mais force est de constater qu’il n’a pas tout à fait les moyens artistiques de ses ambitions.

Le scénario de A Cure for Life rappelle quand même beaucoup Shutter Island. Rassurez-vous, je n’ai rien révélé de crucial car les rebondissements et les révélations ne conduiront pas du tout l’histoire sur le même chemin que le film de Scorsese. Enfin globalement, le complexe médical isolé qui semble garder un lourd secret n’est pas non plus l’idée de base la plus nouvelle qui soit. Mais Gore Verbinski cherche à créer une ambiance mystérieuse, flirtant avec l’ésotérique. Il y arrive assez bien, mais il semble se concentrer tellement dessus qu’il en oublie tout le reste. L’histoire manque au final de corps, de rythme et on voit arriver à peu près tous les rebondissements de loin. Il y une réelle volonté de réaliser un beau film, une bonne volonté, mais au final on s’ennuierait presque parfois.

acureforlifeA Cure for Life bénéficie néanmoins des moyens suffisants pour rendre l’ensemble crédible, au moins visuellement. Les décors sont très réussis et participent aux bons côtés du film. Les quelques effets visuels sont impeccablement réalisés. Là encore, Gore Verbinski fait preuve d’une réelle application et d’une volonté de bien faire louable. Cependant, cela reste un peu froid, un peu lisse, ce qui ne nous permet pas de plonger totalement dans cette intrigue. Au final tout n’est pas à jeter dans ce film inégal. Mais il échoue à donner un réel supplément d’âme à une idée qui ressemble quand même beaucoup à du déjà vu.

LA NOTE : 11/20

Fiche technique :
Réalisateur : Gore Verbinski
Scénario : Justin Haythe
Direction artistique : Grant Armstrong, Daniel Chour, Sabine Engelberg, Wolfman Metschan, Tarnia Nicol
Décors : Mark Rosinski, Michael Standisch
Costumes : Jenny Beavan
Photographie : Bojan Bazelli
Montage : Pete Beaudreau
Musique : Benjamin Wallfisch
Production : David Crockett, Arnon Milchan, Gore Verbinski
Durée : 146 minutes

Casting :
Dane DeHaan : Lockhart
Jason Isaacs : Volmer
Mia Goth : Hannah
Celia Imrie : Watkins
Harry Groener : Pembroke
Adrian Schiller : le directeur adjoint
Ivo Nandi : Enrico
Carl Lumbly : Wilson
Lisa Banes : Hollis
Magnus Krepper : Pieter, le vétérinaire
Jason Babinsky : Carl

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