LE CAIRE CONFIDENTIEL : Crime, corruption et talent sans frontière

lecaireconfidentielafficheAu village aussi l’on a de beaux assassinats chantait Brassens. Au Caire aussi visiblement. Autant qu’à Los Angeles en tout cas. La preuve avec Le Caire Confidentiel dont le titre rappelle de manière non innocente un autre film (et un accessoirement un excellent roman). Un polar doublé d’une plongée dans la société égyptienne à quelques heures de la chute de Moubarak. Une plongée vertigineuse au cœur d’un système pourri jusqu’à la moelle par la corruption.

Le Caire Confidentiel reste avant tout un polar solide et extrêmement classique sur le fond. Il partagé bien des éléments scénaristiques avec son homologue de Los Angeles. Le meurtre au pays des notables est un sujet relativement universel. Bien sûr l’état de corruption avancée dans lequel il se déroule amplifie tout, mais les ressorts restent les mêmes. Les amateurs purs et durs du genre trouveront donc leur bonheur, même en ayant rien à faire de l’intérêt sociologiquo-historique indéniable de ce film.

lecaireconfidentielLe Caire Confidentiel bénéficié de plus d’une réalisation et de moyens n’ayant rien à envier à la majorité des productions occidentales. Photographie, costumes et décors rendent le film particulièrement convaincant et passionnant, au-delà du simple intérêt présenté par l’histoire. Et que dire de l’interprétation qui démontre une nouvelle fois que le talent de comédien ne connaît vraiment pas de frontière. En tout cas, le film est une grande réussite à tout point de vue et on ne peut que regretter qu’il ne connaisse pas le même succès que s’il avait été américain avec deux ou trois stars hollywodiennes à l’affiche.

LA NOTE : 14/20

Fiche technique :
Production : Atmo production, Final Cut for Real, Kasbah-Film Tanger, Ostlich Filmproduktion
Distribution : Memento Films
Réalisation : Tarik Saleh
Scénario : Tarik Saleh
Montage : Theis Schmidt
Photo : Pierre Aïm
Décors : Roger Rosenberg
Durée : 106 min

Casting :
Fares Fares : Noureddine
Mari Malek : Salwa
Yasser Ali Maher : Kamal Mostafa, le général
Slimane Dazi : l’homme aux yeux verts
Ahmed Selim : Hatem Shafiq
Mohamed Yousry : Momo
Hania Amar : Gina
Ger Duany : Clinton

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