PRENDRE LE LARGE : Mais pas trop loin non plus

prendrelelargeafficheCe qu’il y a de merveilleux dans le cinéma, et la fiction en général en fait, c’est de constater à quel point un même point de départ peut donner des histoires au ton et au contenu radicalement différents. Une entreprise délocalisée, une employée qui accepte le reclassement dans le pays où est partie la production, aura donné Crash Test Aglaé d’un côté et Prendre le Large de l’autre. Une comédie dramatique d’un côté, un drame tout court de l’autre. Entre les deux, que choisir ? La réponse est plutôt, pourquoi choisir ?

Les deux films auront en commun d’être imparfaits, mais de se laisser voir sans regret. Prendre le Large propose une alternance de beaux moments, de moments durs, bref de moments forts et d’autres où le film fonctionne moins bien. Le personnage incarné par Sandrine Bonnaire n’est pas toujours totalement convaincant et on se dit parfois qu’aussi existentielle soit sa quête, cela ne justifie pas non plus toutes les inconsciences. Mais au moins, on ne pourra pas reprocher à Gaël Morel de ne pas être allé au bout de ses idées, même si un peu de retenu aurait rendu le propos plus solide.

prendrelelargeEn effet, au final, ce qu’on peut reprocher à Prendre le Large est ne pas avoir su traiter les sujets qu’il aborde de manière réellement convaincante. La recherche de soi-même est un thème relativement universel et intemporel et le voyage est effectivement une manière de la mener. Le cinéma regorge de ce genre d’itinéraire. Celui suivi par Sandrine Bonnaire n’est pas porteur d’une réflexion à même de bouleverser le spectateur. Le film en reste donc au stade du film de personnage. Cet aspect est cependant assez réussi néanmoins pour permettre au spectateur de ne pas regretter cette rencontre et ce voyage.

LA NOTE : 12,5/20

Fiche technique :
Réalisation : Gaël Morel
Scénario : Gaël Morel et Rachid
Photographie : David Chambille
Montage : Catherine Schwartz
Costumes : Zakia Essouci
Musique : Camille Rocailleux
Producteurs : Anthony Doncque, Miléna Poylo, Gilles Sacuto et Frantz Richard
Durée : 103 minutes

Casting :
Sandrine Bonnaire : Édith Clerval
Mouna Fettou : Mina
Kamal El Amri : Ali, le fils de Mina
Ilian Bergala : Jérémy, le fils d’Édith
Farida Ouchani : Najat
Nisrine Rad : Karima
Lubna Azabal : Nadia
Camille de Sablet : la directrice des ressources humaines de l’usine de Villefranche
Soumaya Akaaboune : Mme Saïni
Solenn Jarniou : la syndicaliste
Nathanaël Maïni : Thierry, le compagnon de Jérémy

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