Souvent une histoire part d’une idée, d’un pitch comme l’on dit. On imagine facilement l’auteur la voyant surgir dans son esprit se dire qu’il possède là de quoi écrire un roman. Parfois, par contre, en parcourant les pages d’un livre, on s’interroge vraiment sur ce qui a pu conduire quelqu’un penser qu’il avait là la matière pour proposer autre chose qu’une courte nouvelle. C’est le sentiment que m’a procuré la lecture de la Huitième Case d’Herbert Lieberman.
Il suffit de lire le quatrième de couverture de la Huitième Case pour avoir la puce à l’oreille et se dire qu’il y a sans doute un problème avec ce roman. En effet, il met déjà en avant son épilogue, soit les quelques pages qui concluent le livre et qui, en effet, change le regard que l’on peut porter sur ce qui a précédé. Mais en rien lui donner un supplément d’épaisseur. C’est un peu comme si l’éditeur, conscience de la faiblesse indigne de ce qu’il propose, essayait de donner des raisons au lecteur de ne pas décrocher avant la fin.
Pour ne rien arranger, la Huitième Case n’est pas spécialement bien écrit. Le style d’Herbert Lieberman est parfois confus et n’aide vraiment pas à la compréhension du récit. On a bien du mal à distinguer les personnages les uns des autres et comme le roman est essentiellement basé sur des dialogues, on rencontre quelques difficultés à suivre les échanges, qui, de toute façon, ne nous émeuvent guère. Bref, voici un roman sur lequel il est inutile de s’attarder.