
Le Loup de Deb est frappé du même travers que beaucoup d’autres œuvres de fantasy. Nicolas Jarry semble ignorer le fait que le lecteur n’est pas directement connecté à son cerveau. Faire découvrir un monde imaginaire nécessite un minimum de clarté et d’explicitation, puisqu’on ne peut pas boucher les trous laissés par les allusions avec ce que l’on connaît par ailleurs. Bref, on est souvent perdu en lisant ce roman et on ne saisit pas toujours le où, qui, comment, pourquoi. Et si on pardonne ce travers à un génie comme George R. R. Martin, on est un peu moins magnanime avec un Nicolas Jarry.
Et c’est d’autant plus regrettable que ce qu l’on saisit de ce récit donne envie de poursuivre. L’univers est riche d’une complexité assez adulte. On n’est pas dans de la dark fantasy à la Game of Thrones, mais l’univers du Loup de Deb n’a en tout cas rien d’enfantin. Tout ceci va me pousser à persévérer dans ces Chroniques d’un Guerrier Sînamm. Outre le fait évidemment que les deux tomes suivants figurent déjà dans ma bibliothèque. Rendez-vous au prochain épisode donc.