MARIANA : Le poids du passé

marianaafficheIl est parfois difficile pour un pays de faire face à son propre passé. En France, la collaboration ou la colonisation ne peuvent être évoquées sans soulever des polémiques. Le phénomène est encore plus fort dans des pays où les acteurs de certaines heures sombres sont encore bien vivants et même parfaitement insérés dans la société. C’est le cas du Chili, un pays qui n’a pas finit de solder le bilan de plusieurs années de dictature. C’est le sujet principal de Mariana qui se montre plus complexe et riche que ce que pouvait laisser penser la bande-annonce.

Comme souvent pour les films dont le titre est le nom du ou de la principale protagoniste, Mariana est avant tout un film de personnage. Un portrait de femme donc, avant d’être une réflexion sociale sur le poids du passé. Mais le grand mérite du scénario reste d’avoir su mêler les deux intimement de manière naturelle, jamais artificielle. Surtout que les deux aspects sont traités avec une grande pertinence, sans jamais enfoncer de portes ouvertes. Du coup, on suit l’intrigue avec grand intérêt, même si cela nous mène à une conclusion décevante.

marianaEn effet, Mariana est typique d’un film que le scénariste n’a pas su finir. Bien sûr, cela ne compromet pas la qualité de ce qui a précédé, mais on en ressort sur une petite impression désagréable. C’est dommage. Pour oublier cela, il suffit de repenser à la performance é éblouissante d’Antonia Zegers dans un rôle complexe. Son personnage aurait facilement pu être horripilant. Elle parvient au contraire à le rendre terriblement attachant. C’est bien grâce à elle que l’on ressort sans regret d’avoir vu ce film.

LA NOTE : 12,5/20

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