On débute cet avis musical par une valeur sûre, l’américain Charles Bradley, qui nous a quitté en 2017. Avant cela, il nous avait offert un ultime album, Changes. On est immédiatement saisi par sa voix puissante qui dégage pourtant une vraie sensualité et un groove vraiment unique. Les titres sont totalement maîtrisés, même s’il manque juste un petit rien pour être totalement emballant. Cependant, il ne faut pas faire trop la fine bouche non plus. Et il serait dommage de ne pas apprécier pleinement cet album solide et réellement convaincant.
Laura Gibson est une autre artiste américaine, bien vivante par contre. Empire Builder nous offre des mélodies et des instrumentations maîtrisées sur laquelle se pose sa voix extrêmement classique. Le résultat est plutôt sympa, mais pas vraiment impactant. C’est plutôt agréable à l’oreille, on ne parvient pas cependant à s’enthousiasmer. L’enchaînement des titres est marqué par une certaine monotonie, même si la qualité reste constante.
On termine avec Brian Eno, un nom que je connaissais, sans vraiment connaître sa musique. Je l’ai donc découverte avec The Ship. Le moins que l’on puisse dire est que j’aurais du rester dans l’ignorance. L’album est composé de seulement 4 morceaux particulièrement longs. Si la longue introduction du premier peut sembler envoûtante dans un premier temps, le reste se révèle particulièrement ennuyeux. La voix caverneuse qui se pose sur cette musique éthérée laisse perplexe. Le résultat est sinistre et surtout minimaliste. J’appellerai plutôt cela des sons, plutôt que de la musique.