Arriver au bout de près de 2500 pages de lecture vous rend quelque peu exigeant quant à la qualité du dénouement. Après avoir passé autant de temps à tourner les pages, vous voulez que cet investissement trouve une juste récompense. Il faut bien avouer que souvent on aboutit à un final quelque peu décevant. Peter F. Hamilton avait parfaitement relevé le défi avec sa saga l’Etoile de Pandore, qui resta passionnante du début à la fin. La Trilogie du Vide, qui lui fait suite, offre deux premiers tomes nettement moins enthousiasmants. On pouvait donc craindre légitimement que le dernier, Vide en Evolution, soit du même acabit.
Franchement, je me trouve super doué pour maintenir un certain suspense en attendant la moitié du deuxième paragraphe pour dire ce que je pense du livre dont je suis en train d’écrire la critique (bon ok, suffit de lire le titre, mais bon…). Une frustration d’écrivain du dimanches sûrement. Bref, allons désormais droit au but, Vide en Evolution est dans la lignée des deux tomes précédents de la Vide en Evolution. Bien, mais pas top. Et surtout, il se termine un peu en eau de boudin. La conclusion n’est pas mauvaise, elle laisse juste le lecteur sur sa faim, en étant un peu trop rapide et sans bouquet final. Elle suit pourtant le même modèle que pour l’Etoile de Pandore, c’est dire que tous les éléments (et surtout les personnages) jusque là éparses se rassemblent à fin, sauf que là ce n’est pas pour faire grand chose.
Vous l’aurez compris, si l’Etoile de Pandore était une saga absolument indispensable à tout amateur de science-fiction qui se respecte, on peut se permettre de passer à côté de la Trilogie du Vide. Non pas que cette œuvre fera honte à votre bibliothèque, mais disons que c’est un peu long pour ce que c’est. Je regrette aussi fortement cette fois-ci l’absence d’un index des personnages qui auraient été pourtant fort utile, vu le foisonnement de protagonistes, que l’on peut perdre parfois de vue pendant des centaines de pages. Vide en Evolution apporte donc une conclusion en demi-teinte à une saga en demi-teinte. Mais au moins elle la constance pour elle.