SORRY TO BOTHER YOU : Effets de surprises

sorrytobotheryouafficheFilms militants et engagés. Films décalés et inattendus. Deux catégories du septième art qui se rejoignent rarement. En France, Benoît Delépine et Gustave Kervern y parviennent, mais passent pour des originaux. Mais ils ne sont pas les seuls. La preuve avec Sorry to Bother You, le premier film de Boots Riley. Un film que j’ai eu la chance d’aller voir sans avoir aucune idée de ce que c’était. Et quel plaisir de tomber sur un tel OVNI cinématographique au détour d’une salle obscure sans s’y attendre. Car la surprise est une vraie surprise et une belle surprise vu la qualité du film… même si sa principale qualité reste bien l’effet de surprise.

Les premières minutes de Sorry to Bother You laissent le spectateur perplexe. Surtout quand ce dernier ne sait pas à quoi s’attendre. Puis il comprend peu à peu qu’il va assister à un film qui n’aura pas peur d’utiliser l’humour, l’absurde, le fantastique ou encore le 8ème degré pour nous parler de sujets sociaux qui auraient pu être traités avec le plus grand sérieux et la plus profonde gravité. Mais force est de constater que le message passe aussi bien, voire mieux. En effet, voilà un film difficilement oubliable et dont on a envie de parler. De plus, l’ironie, omniprésente ici, est un formidable levier pour mettre en lumière les travers d’une société qui préfère souvent fermer les yeux.

sorrytobotheryouSorry to Bother You, en choisissant de mettre autant de fantaisie et d’éléments surprenants dans son propos, prenait le risque d’être inégal. Dans ce film, toutes les idées ne se valent pas. Elle en vraiment en commun d’être vraiment inattendues, mais elles ne sont pas toutes convaincantes. On ne peut que saluer la réelle prise de risque de Boots Riley. Il nous offre un film imparfait, mais qui ne ressemble vraiment à aucun autre. Et pour cela on peut lui dire merci. Ah avant de finir, ne pas oublier aussi de remercier la remarquable distribution qui du premier au dixième rôle brille par beaucoup de talent et d’énergie communicative. Tout ce qui caractérise ce film en fait.

LA NOTE : 13/20

Fiche technique :
Réalisation : Boots Riley
Scénario : Boots Riley
Photographie : Doug Emmett
Montage : Terel Gibson
Musique : The Coup, Merrill Garbus, Boots Riley, Tune-Yards
Pays d’origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Format : couleur
Genre : science-fiction
Durée : 105 minutes

Casting :
Lakeith Stanfield : Cassius Green
Tessa Thompson : Detroit
Armie Hammer : Steve Lift
Jermaine Fowler : Salvador
Omari Hardwick : Mr….
Terry Crews : Sergio
Steven Yeun : Squeeze
Danny Glover : Langston
Kate Berlant : Diana DeBauchery
David Fine : le prêcheur

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