LE SAINT A LONDRES (Leslie Charteris) : 2ème rendez-vous raté

lesaintalondresDans les histoires d’amour, le plus difficile est souvent le deuxième rendez-vous. C’est le moment où l’on a passé le cap de l’émerveillement de la nouveauté et de la découverte pour commencer à relever tous les petits travers et défauts de l’autre. C’est aussi le moment où on est soi-même moins attentif à donner une bonne image et où on peut finir par mettre en avant des choses que l’on aurait bien aimé laisser encore un peu caché. Ma première rencontre littéraire avec le Saint avait été assez enthousiaste, à l’occasion de ma lecture du Saint à New York. C’est donc avec joie que je me suis attaqué au Saint à Londres. Malheureusement, ces retrouvailles n’ont pas été celles que j’imaginais.

Tout le monde (ou presque) sait à quel point j’apprécie la littérature de gare comme genre littéraire à part entière. Je sais apprécier tout sa richesse et ses qualités. Mais elle possède également incontestablement quelques défauts que le Saint à Londres met particulièrement en avant. Il s’agit d’un récit en trois parties, vaguement reliées entre elles. Ca semble écrit à la va-vite, sans que Leslie Charters n’ait cherché à proposer plus que le strict minimum. Je n’ai absolument pas retrouvé tout ce qui faisait le charme du Saint à New York, où l’intrigue était nettement plus étoffée et où on pouvait vraiment découvrir et apprécier ce personnage rendu légendaire par Roger Moore à la télévision.

De même, la qualité de la plume de Leslie Charters m’a beaucoup moins sauté aux yeux. Cela reste incontestablement mieux écrit que la moyenne des romans de gare, mais comme l’histoire est nettement plus plate, le style l’est aussi quelque peu. J’ignore donc s’il n’y aura jamais de troisième rendez-vous, vu que je crois que j’ai épuisé le stock de livres de cette série présents, suite à un don, dans ma bibliothèque. Mais qui sait, peut-être qu’à l’occasion d’une brocante ou d’un emprunt, je verrai lors d’un troisième rendez-vous si jamais la magie peut renaître. Mais je crains néanmoins que cela ne soit jamais plus le plus grand des amours.

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