La Rome antique représente un lieu et une époque très présente dans notre imaginaire collectif. En effet, c’est un peu le berceau de la civilisation occidentale et on voudrait facilement y voir un moment de l’histoire de l’humanité proche de la perfection. Cette image d’Epinal s’efface peu à peu pour laisser place à une vision plus réaliste. Danila Comastri Montanari et son personnage Publius Aurélius y contribuent. Comme toutes les histoires de meurtres, les siennes lèvent le voile sur les pires vicissitudes d’une époque pas si bénie que ça. Parce Sepulto ne représente cependant pas l’épisode le plus réussi de la série.
Ce roman sénateur (le terme policier étant quelque peu impropre) n’est pas déplaisant, mais ne parvient pas à nous enthousiasmer. Les personnages, les situations, les rebondissements qui marquent l’intrigue manquent tous du petit quelque chose qui fait les vraies bonnes histoires. Rien de choquant ou de franchement désagréable, mais tout cela ne rentre en aucune façon en synergie pour vraiment décupler l’intérêt du lecteur. Parce Sepulto se laisse lire avec une certaine indifférence. Cela passe le temps, mais guère plus. C’est déjà pas mal, mais on pouvait légitimement s’attendre à mieux.
Danila Comastri Montanari possède un plume assez alerte pour que le lecteur parcourt ce roman sans peine. Il n’est pas toujours évident de se repérer entre les différents personnages, mais heureusement un index fort utile est présent au début du livre. Mais à part, le personnage principal, aucun n’est assez marquant pour apporter un vrai plus à cette histoire. Du coup, on reste relativement indifférent face aux malheurs qui peuvent les frapper. Sans attachement, on ne peut que témoigner d’un intérêt poli pour ce roman. Reste tout de même, le travail de reconstitution historique qui ravira les amateurs du genre. Un peu léger pour se montrer enthousiaste, mais assez pour ne pas abandonner la série après Parce Sepulto.