Une série aux multiples tomes est déjà forcément inégale. Mais quand en plus chaque épisode est écrit par un auteur différent, elle est forcément sujette à des hauts et des bas. Dans la série du Poulpe, Fugue en Nîmes Majeur de Monique Demerson constitue incontestablement un point bas. Il en faut, donc on en tiendra donc pas trop rigueur à son auteur et on ne lassera pas pour si peu de ce personnage attachant, qui méritait mieux pour le coup. L’avantage est que le roman étant particulièrement court, on passe vite à autre chose.
L’intrigue de Fugue en Nîmes Majeur change quelque peu des intrigues habituelles du Poulpe. Pas de meurtre… enfin si un, mais qui restera au final assez anecdotique, mais une course poursuite pas très passionnante au milieu de la feria de Nîmes (d’où le titre). Le manque d’épaisseur de l’enjeu fait que l’on a bien du mal à s’intéresser à ce qui se passe. Les premières pages étaient pourtant prometteuses, mais le souffle retombe très vite et le roman se termine alors qu’on a l’impression qu’il n’avait jamais commencé. Comme quoi le changement, ça n’a pas toujours du bon !
Monique Demerson possède une plume agréable, mais ce n’est pas assez pour sauver Fugue en Nîmes Majeur. Bien écrire est une chose, savoir raconter une histoire digne d’intérêt en est une autre, ce roman en apporte une nouvelle preuve. Espérons que la prochaine aventure de ce détective pas vraiment comme les autres nous apportera beaucoup plus de satisfaction. A la fois, ce n’est pas très difficile non plus…