DOWNTON ABBEY : For fans only

downtonabbeyafficheJe suis le premier à relativiser certaines de mes critiques de films qui s’adressent avant tout à un public qui connaît déjà l’univers dans lequel il se déroule. Forcément, le regard entre le fan qui le connaît déjà sur le bout des doigts et le novice n’est pas du tout le même. D’habitude, je me trouve dans la position du fan et je dois reconnaître que mon enthousiasme est tout relatif. En allant voir Downton Abbey, série dont je n’ai jamais vu un seul épisode et dont je ne savais pas grand chose, je me suis retrouvé dans la situation exactement inverse. Evidemment, quand il vous manque six saisons, vous n’attaquez pas une histoire en ayant toutes les armes pour l’apprécier.

Etre jeté directement dans le grand bain ne constitue pas toujours, voire jamais, la meilleure façon d’apprendre à nager. Mettre un orteil après l’autre dans l’eau représente souvent une façon beaucoup plus adéquate de se faire la main. Donc plonger dans un univers complexe, peuplé d’une foule de personnages, sans aucune scène d’introduction de qui ou quoi que ce soit, ressemble plus à une noyade qu’à un apprentissage accéléré. Certes, j’ai terminé Downton Abbey en comprenant qui est qui, mais sans savoir eu le temps, ni l’occasion de s’attacher à eux. Et du coup, difficile de trouver le moindre charme à cette histoire quasiment entièrement basée sur eux.

downtonabbeyLe casting est de haut niveau pour une série, mais pour le coup particulièrement impressionnant pour un long métrage. Difficile donc de se raccrocher à quoi que ce soit pour apprécier Downton Abbey. On peut évidemment apprécier la beauté des costumes, la grande classe des décors, mais cela reste toute de même un peu faible pour rester deux heures dans une salle obscure et y prendre du plaisir. Le regard de ceux qui connaissent déjà la série est sûrement différent, car tout semble parfaitement rodé et maîtrisé dans ce film. Mais ma méconnaissance ne m’a pas permis d’y voir le moindre souffle et la moindre âme.

LA NOTE : 10/20

Fiche technique :
Production : Carnival films, Focus Features, Perfect World Pictures
Distribution : Universal Pictures International France
Réalisation : Michael Engler
Scénario : Julian Fellowes
Montage : Mark Day
Photo : Ben Smithard
Décors : Donal Woods
Musique : John Lunn
Durée : 123 min

Casting :
Michelle Dockery : Mary Crawley
Hugh Bonneville : Robert Crawley
Maggie Smith : Violet Crawley
Elizabeth McGovern : Cora Crawley
Allen Leech : Tom Branson
Imelda Staunton : Maud Bagshaw
Robert James-Collier : Thomas Barrow
Jim Carter : Charles Carson
Laura Carmichael : Edith Crawley

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