CEUX QUI TRAVAILLENT : En altitude

ceuxquitravaillentafficheLes rapports professionnels et le chômage sont des sujets classiques du cinéma français. Ces sujets sont le plus souvent traités à l’échelle d’un destin individuel. Les grands films politiques sont plutôt l’apanage du cinéma américain. Ceux qui Travaillent semble à première vue rentrer dans la première catégorie. Mais il tente cependant de livrer un propos beaucoup plus large. Et c’est finalement quand il prend de la hauteur que le film trouve son principal intérêt, au-delà de ses réelles faiblesses.

L’histoire d’un homme perdant son travail et devant affronter le regard de sa famille et de ses proches est somme toute particulièrement classique. Dans Ceux qui Travaillent, ce sont les événements qui conduisent à cette perte d’emploi qui le sont nettement moins. Ils servent de base à une réflexion plus générale sur notre rapport au travail et surtout sur notre société de consommation et le prix à payer pour la faire vivre. Un prix souvent payé par d’autres que ceux qui en profitent. Malheureusement, tout cela émerge au milieu de nombreuses séquences qui s’apparentent à des clichés ou même de passages et de dialogues guère crédibles.

ceuxquitravaillentCeux qui Travaillent se montre très décevant pendant une moitié du film. Puis, on assiste à un monologue d’Olivier Gourmet. Le propos prend alors de la hauteur et retrouve un supplément d’intérêt. Mais surtout, le talent d’Olivier Gourmet peut enfin donner toute sa mesure. Son personnage s’épaissit en même temps que le propos prend gagne en altitude. Il prouve une nouvelle fois qu’il tient désormais plus du monstre sacré que du simple acteur. Cela reste cependant insuffisant pour ne pas se montrer quelque peu déçu. Le film aurait pu posséder une dimension toute autre. Il donne en tout cas de quoi réfléchir. Ce qui n’est pas rien.

LA NOTE : 10,5/20

Fiche technique :
Réalisation : Antoine Russbach
Scénario : Antoine Russbach et Emmanuel Marre
Photographie : Denis Jutzeler
Durée :

Casting :
Olivier Gourmet : Frank
Adèle Bochatay : Mathilde
Delphine Bibet : Nadine
Pauline Schneider : Hilde
Sabine Timoteo : Valentine
Michel Voïta : Jérémy

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