LES EBLOUIS : Lumière éteinte

leseblouisafficheL’extrémisme religieux, sous une forme ou sous une autre, faisant bien trop souvent la une de l’actualité, il sert de point de départ à bien des films, de genre très diverses. Mais il est vrai que dans la plupart des cas, c’est l’islamisme qui se trouve au cœur des scénarios, le terroriste islamiste ayant remplacé l’espion communiste dans l’imaginaire des scénaristes. Mais l’extrémisme guette toutes les religions, l’actualité l’a souvent prouvé également. Les Eblouis nous plonge dans les dérives sectaires que peut connaître la religion catholique dans certaines communautés qui se referment sur elles-mêmes. Sans être totalement crédible, il parvient tout de même à nous plonger dans une histoire réellement prenante.

Finalement, les Eblouis est plus un polar qu’une réflexion sur les raisons qui peuvent conduire certains à s’abandonner à l’influence d’une secte. On a un peu de mal à croire à la rapidité du processus décrit ici. Du coup, cette part du récit apparaît plutôt comme un moyen pour permettre au reste d’exister, plutôt qu’un sujet en lui même. Le cœur de l’intrigue sera le parcours d’une des filles pour remettre en doute les convictions qu’on veut lui imposer et chercher à sortir du piège qui s’est refermé sur elle et sa famille. C’est cette quête que l’on suit avec beaucoup d’intérêt, porté par une tension narrative réelle qui va crescendo, avec quelques vrais rebondissements. Par cela, il se laisse regarder avec beaucoup de plaisir.

leseblouisLes Eblouis bénéficie d’un casting de premier ordre. Mais la plus grande star de ce film est la jeune Céleste Brunnquell qui porte vraiment le film sur ses épaules. Pourtant le rôle n’a rien de facile et demandait beaucoup de maturité. Camille Cottin, Eric Caravaca et Jean-Pierre Darroussin mettent tout leur talent au service de leur personnage, mais ne parviennent pas à compenser pleinement leur léger manque de crédibilité. Mais c’est sûr qu’ils l’auraient été encore moins avec des comédiens d’une moindre envergure. Il contribue à faire de ce film une réussite imparfaite, mais qui vaut largement le coup d’être vu.

LA NOTE : 11,5/20

Fiche technique :
Réalisation : Sarah Suco
Scénario : Sarah Suco et Nicolas Silhol
Photographie : Yves Angelo
Montage : Catherine Schwartz
Musique : Laurent Perez del Mar
Son : Cyril Moisson, Guillaume d’Ham, Hervé Buirette
Casting : Elsa Pharaon et David Bertrand
Décors : Manu de Chauvigny
Costumes : Nathalie Raoul
Producteur : Dominique Besnehard, Michel Feller et Antoine Le Carpentier
Durée : 99 minutes

Casting :
Camille Cottin : Christine Lourmel
Jean-Pierre Darroussin : le berger
Éric Caravaca : Frédéric Lourmel
Céleste Brunnquell : Camille Lourmel
Laurence Roy : Mamie
Daniel Martin : Papi
Spencer Bogaert : Boris
Benjamin Gauthier : Jean-Marie

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