On commence avec une artiste dont je n’avais vraiment pas apprécié le premier album. Kadhja Bonet revient en 2018 avec Childqueen. Les premiers titres de cet album m’ont laissé penser que je porterais le même jugement sur celui-ci. Il s’ouvre sur dans une ambiance symphonique, avec des chœurs, mais pour un résultat relativement lancinant. C’est éthéré mais sans consistance. La production est plutôt sophistiquée, mais froide. Puis peu à peu, on finit par se laisser séduire par la voix de Kadhja Bonet et l’impression d’harmonie de l’ensemble. Cela se laisse écouter finalement, avec quelques passages parfois presque fascinants.
Le groupe américain Lump, et leur album du même nom, crée la même impression initiale, mais sans pouvoir finalement faire changer l’auditeur d’opinion. La musique est lente et éthérée, sur laquelle vient se poser une traînante. C’est vraiment tristounet et sans punch. Les mélodies s’avèrent particulièrement lancinantes et le tout est franchement sans intérêt.
On part en Angleterre et on change d’ambiance avec une artiste soul-R&B, Jorja Smith, et son album Lost & Found. Le style est très classique, porté par une voix plutôt sympathique, sans être pour autant extraordinaire. La production est soignée et démontre une grande maîtrise artistique. Il y a un petit côté Amy Winehouse dans les sonorités instrumentales et vocales, mais avec moins de chaleur et de profondeur. Cependant, les titres sont d’une qualité constante et forment un album fort agréable à écouter.