UN DIVAN A TUNIS : Portrait tunisien

undivanatunisafficheDepuis quelque temps, on voit fleurir sur nos écrans des films sur le désir d’émancipation de la jeunesse du Maghreb, et plus largement même du monde arabe. Cela tourne le plus souvent autour de l’envie de vivre librement ses amours et ses désirs. L’envie de créer librement a également été mise en avant. Un Divan à Tunis aborde la question par un angle réellement original et au final assez efficace. A travers son film, Manele Labidi nous raconte le parcours d’une jeune femme qui a quitté Paris pour revenir sur sa terre natale pour ouvrir un cabinet de psychothérapie.

Un Divan à Tunis reste avant tout un film léger, pour ne pas dire une comédie. Mais il n’en est pas moins pertinent. En effet, il livre un portrait plein de tendresse de la société tunisienne, que l’on soupçonne être relativement fidèle. Evidemment, je ne la connais pas assez pour réellement en juger, mais en tout cas le propos est convaincant, même quand le ton est clairement à la caricature. Le film séduit aussi par la galerie de personnages qu’il nous propose. En premier lieu, les clients qui défilent dans le cabinet, mais aussi bien d’autres protagonistes de cette histoire (j’ai une affection particulière pour la fonctionnaire du Ministère de la Santé). Beaucoup sont des vecteurs d’effets comiques, mais chacun d’eux à quelque chose à dire et à nous apprendre sur la société tunisienne.

undivanatunisJe suis un peu gêné d’aborder le sujet du casting puisque Golshifteh Farahani et moi-même vivons une histoire d’amour passionnée. Bon ok, uniquement dans mes rêves les plus fous, mais tout de même. Ce n’est sûrement pas sa très belle performance qui va la faire quitter mes songes. C’est cependant tout le casting qui est à saluer sans aucune modération. Il est parfaitement mis en valeur par la réalisation de Manele Labidi qui donne un vrai rythme à son récit et met parfaitement en lumière les paysages urbains de Tunis. Au final, le film séduit par ses nombreuses qualités lui permettent d’allier intelligence et divertissement.

LA NOTE : 13/20

Fiche technique :
Production : Kazak productions, Arte france cinéma
Distribution : Diaphana distribution
Réalisation : Manele Labidi
Scénario : Manele Labidi
Montage : Yorgos Lamprinos
Photo : Laurent Brunet
Décors : Mila Preli
Musique : Flemming Nordkrog
Durée : 98 min

Casting :
Golshifteh Farahani : Selma Derwish
Majd Mastoura : Naïm
Aïcha Ben Miled : Olfa
Feriel Chammari : Baya
Hichem Yacoubi : Raouf
Najoua Zouhair : Nour, la secrétaire
Jamel Sassi : Fares, imam
Moncef Ajengui : Ramla
Ramla Ayari : Amel

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