La ruralité est à l’honneur depuis quelques temps sur nos écrans. Après la pure fiction (Petit Paysan), l’histoire vraie (Au Nom de la Terre), voici le documentaire intitulé Cyrille, Agriculteur, 30 Ans, 20 Vaches, du Lait, du Beurre, des Dettes. Un titre qui en dit long sur le contenu, même si l’histoire est assez étonnante pour ne pas s’arrêter à ça. Le film nous offre une rencontre humaine réellement poignante. Beaucoup plus qu’une vraie réflexion sur l’agriculture. On peut juste craindre que certains le prennent comme cela.
Cyrille, Agriculteur, 30 Ans, 20 Vaches, du Lait, du Beurre, des Dettes décrit une réalité du monde rural, qui s’efface peu à peu mais qui n’a pas encore totalement disparu. L’histoire racontée ici n’a rien de représentative, même si on retrouve bien des éléments qui restent totalement d’actualité. Notamment la difficulté pour beaucoup d’éleveurs de développer une vie sociale. Le cas de ce jeune homme est particulièrement extrême, mais pas totalement déconnecté de ce que vivent encore d’agriculteurs. On n’a pas non plus crée l’Amour est dans le Pré pour rien. Globalement, le film est de tout façon avant tout le portrait d’un homme dont personne ne pourra évidemment nié l’existence. Son histoire est profondément émouvante car d’une sincérité absolue. On peut penser ce qu’on veut du contexte, mais l’être humain touchera les plus endurcis.
Cyrille, Agriculteur, 30 Ans, 20 Vaches, du Lait, du Beurre, des Dettes ne répond pas à beaucoup de question qu’un ingénieur agronome comme moi. Quelle est la cause de la mort des vaches achetées peu après son installation ? Evidemment, ce n’est pas directement le sujet du film, mais cela nous pousse tout de même à voir en ce jeune homme une pure victime. D’un système, de la malchance, de créanciers… La réalité n’est forcément pas aussi simple et il porte forcément une part de responsabilité. Cela crée un biais dans le portrait que l’on peut regretter. Il y a dans cet avis de critique amateur, sûrement un peu de déformation professionnelle. Cependant, cela n’enlève rien à la beauté de ce portrait et l’émotion pure et sincère qu’il fait naître.
LA NOTE : 13/20
Fiche technique :
Réalisation : Rodolphe Marconi
Musique : Stefano Landi, Edvard Grieg
Production : Éric Hannezo, Frédéric Bénudis
Photographie : Rodolphe Marconi
Montage : Mathilde Pelletier, Cyril Bommelaer
Son : Rodolphe Marconi
Mixage : Matthieu Gasnier
Monteur son :Matthieu Gasnier