DARK WATERS : Eau trouble brillante

darkwatersafficheHollywood est depuis longtemps la capitale mondiale des films d’enquête, qu’elles soient menées par des policiers, des avocats ou des journalistes. Evidemment, dans l’immense majorité des cas, c’est un meurtre qui est investigué. Mais depuis Erin Brockovich, on sait aussi que l’environnement malmené par de vilaines multinationales constitue également un bon sujet. Un nouvelle preuve avec Dark Waters. Comme pour le film de Soderbergh, il s’agit d’une histoire vraie. Derrière la caméra, Todd Haynes qui nous avait plutôt habitué aux drames intimistes. Mais ici aussi, ses qualités artistiques nous offrent un film aussi beau qu’intéressant.

Dark Waters a de quoi devenir un classique du genre. Parce qu’on y retrouve tout ce que l’on aime dans ce genre de film. Peut-être un tout petit peu trop d’ailleurs. Tout est peut-être trop parfait pour que croire que tout s’est exactement passé de cette façon. Mais qu’importe, la machine narrative est parfaitement huilée et on se laisse porter non sans un certain enthousiasme. On prend évidemment fait et cause pour le « héros » de cette histoire, éternelle répétition de David contre Goliath. Dans les moments de doute, où on se dit que tout est perdu, on sait bien au fond qu’il n’en est rien, mais malgré tout on partage les états d’âmes de cet avocat qui aura mené son combat seul contre tous. C’est la magie du cinéma et on ne va pas s’en plaindre.

darkwatersSurtout que Todd Haynes nous offre un nouveau modèle de photographie. Encore une fois, je lui reprocherais peut-être un léger manque de rythme qui rendent ses films un tout petit peu plus contemplatif que nécessaire. Mais c’est son style et au moins on a le temps d’apprécier la qualité des images et de profiter de l’ambiance ainsi crée. Dark Waters offre à Mark Ruffalo un de ses plus beaux rôles. Moins de spectateurs l’y auront vu qu’en géant vert sauvant l’univers, mais tous ceux qui auront eu cette chance auront admiré la performance tout en justesse qu’il nous livre. Cela fait de ce film une œuvre très classique, sans réelle surprise, mais totalement maîtrisée et dont la conclusion donne quand même du baume au cœur de tous ceux qui ont envie de se battre pour la justice.

LA NOTE : 13,5/20

Fiche technique :
Production : Participant, Willi Hill, Killer Content
Distribution : Le Pacte
Réalisation : Todd Haynes
Scénario : Mario Correa,Matthew Michael Carnahan, reportage de Nathaniel Rich
Montage : Affonso Gonçalves
Photo : Edward Lachman
Décors : Hannah Beachler
Musique : Marcelo Zarvos
Durée : 126 min

Casting :
Mark Ruffalo : Rob Bilott
Anne Hathway : Sarah Barlage Bilott
Tim Robbins : Tom Terp
Bill Pullman : Harry Dietzler
Bill Camp : Wilbur Tennant
Victor Garber : Phil Donnelly
Mare Winningham : Darlene Kiger

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