READY PLAYER ONE (Ernest Cline) : L’odeur de la madeleine

readyplayeroneDans l’absolu, je préfère lire un roman avant de voir son adaptation en long métrage. A une époque, je surveillais même les sorties quelques mois à l’avance et programmais quelques lectures exprès pour cela. Bon face à la lourdeur de la contrainte, j’ai arrêté. Mais l’inverse peut aussi s’avérer très agréable. Comme on dit que les livres sont toujours meilleurs que les films qui en sont tirés, quelque part cela revient à garder le meilleure pour la fin. C’est pourquoi, à l’aéroport de Seattle, alors qu’il me restait quelques dollars à dépenser, j’ai acheté Ready Player One, le roman, alors que j’avais vraiment adoré le long métrage que Steven Spielberg en avait tiré quelques mois auparavant. Heureusement, les deux œuvres sont finalement assez éloignées l’une de l’autre pour éviter de se focaliser sur la comparaison.

Lire Ready Player One m’a déjà rassuré sur un point. Je suis encore capable de lire un roman en anglais sans difficulté. Ok, le livre est clairement écrit pour un public adolescent et le langage est donc clair et accessible. Donc, peut-être que pour un parfait anglophone, cela constitue une limite pour le roman, mais pour moi c’était au contraire vraiment parfait ! Le récit nous décrit un monde futuriste avec beaucoup de détails et de précision, sans jamais perdre le lecteur, ni ralentir le rythme de l’intrigue. Cela constitue la plus grande force de ce roman qui se dévore avec avidité et une facilité déconcertantes. On se retrouve plongé dans cet univers particulièrement riche et on y prendre un plaisir fou.

Ready Player One s’adresse il est vrai avant tout à un public qui connaît bien l’univers geek, notamment celui des années 80 et 90. Donc si le style est plutôt celui d’un roman pour adolescents, le roman pour plaire à un public beaucoup plus large, notamment aux quarantenaires (qui étaient trentenaires à l’époque de la sortie du livre en 2011). Il pourra agir comme une puissante madeleine. Et quand on connaît la force de la nostalgie, on comprend facilement pourquoi il est devenu une œuvre culte à la quelle beaucoup sont profondément attachés. Je le suis aussi bien au livre qu’au film. Merci Messieurs Ernest Cline et Steven Spielberg !

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