
Si on fait abstraction de tout ça, l’Année du Lion reste un roman inégal, mais globalement très bon. Les premiers chapitres sont en effet particulièrement prometteurs avant que le soufflet ne retombe quelque peu. Heureusement, le récit reprendra peu à peu de l’intensité, jusqu’à un dénouement réussi. Le lecteur n’aura pas eu le temps de décrocher totalement et n’aura jamais lâché le fil qui le relie à l’intrigue. Le roman est très riche en personnages et traite un grand nombre de sujets. C’est de cette richesse que le livre tire tout intérêt.
Le pendant à cette richesse est que le lecteur se perd parfois un peu dans toutes ses considérations. Cela nuit parfois à l’intensité du cœur de l’intrigue. On le perd parfois de vue, d’où le petit décrochage à un moment donné. L’histoire est racontée par plusieurs narrateurs, qui se succèdent souvent au sein d’un même chapitre. Cela donne une touche d’originalité à l’Année du Lion, mais contribue à la légère confusion qui règne parfois dans l’esprit du lecteur. Ce denier ne se plaindra cependant pas de la qualité globale de ce livre qui vaudra le coup d’être lu en 2020, mais pas que !