
Avec un titre pareil, j’imaginais que ce livre allait nous entraîner dans des pays lointains, très certainement orientaux. Or, Nuits de Princes nous emmène à… Montmartre, à deux pas de chez moi. Par contre, il n’est pas totalement dénué d’exotisme puisqu’il nous plonge au cœur de la communauté russe exilée dans les années 20. Nous suivons en particulier le parcours de l’héroïne, partagée entre sa recherche du bonheur, la préservation de son honneur… et le besoin d’argent pour survivre. Le roman fourmille de personnages hauts en couleur et peut être vu avant tout comme un livre portrait d’une société dans la société. C’est surtout par cet aspect de découverte qu’il présente de l’intérêt.
Nuits de Prince est en effet un peu moins convaincant dans son aspect purement romanesque. L’installation de la situation prend un bon tiers du livre et du coup, on se demande vraiment quand l’histoire va enfin réellement commencer. Ensuite, les états d’âmes et les péripéties vécues par l’héroïne ne sont pas toujours totalement convaincants et se montrent parfois un peu répétitifs. Le roman est assez court pour que l’on n’est pas vraiment le temps de s’ennuyer, mais on termine pas la lecture débordant d’enthousiasme. Peut-être aurais-je mieux fait de continuer à y voir un roman d’aventures exotiques. Cependant, il ne faut jamais regretter d’avoir ouvert les pages d’un livre !