YALDA, LA NUIT DU PARDON : Ciné réalité

yaldaafficheL’Iran est un pays absolument fascinant. Pas que pour de bonnes raisons mais cet état de fait donne aux films iraniens un supplément d’intérêt d’emblée. Ce qui est frappant est ce mélange de rejet total des valeurs occidentales… et une imprégnation par ces dernières malgré tout. Ce contraste souligne l’hypocrisie d’un régime répressif qui a échoué sur bien des plans. Yalda, la Nuit du Pardon en livre un merveilleux exemple. Où quand les lois islamiques rencontrent la télé-réalité.

Le principal intérêt de Yalda, la Nuit du Pardon vient bien du fait qu’il relate des faits réels et nous livre donc une vision, sans doute un rien romancée, de la réalité de la société iranienne. Car au-delà de ça, le film se heurte à de sérieuses limites. En effet, les circonstances relatées auraient du permettre de faire naître une tension psychologique entre les personnages profonde, intense et subtile. Le propos reste malheureusement un peu trop caricatural et superficiel pour être vraiment passionnant. L’intrigue se contente de faire naître un suspense purement mécanique et quelque peu sans âme.

yaldaArtistiquement, Yalda, la Nuit du Pardon ne brille pas non plus particulièrement. La réalisation se borne à se montrer efficace, sans aucune prise de risque et l’interprétation ne permet pas de s’enthousiasmer pour qui que ce soit au casting. Pas de défaut majeur, mais là encore rien qui vienne s’ajouter à la curiosité concernant l’Iran comme réelles raisons pour aller voir ce film. Chacun jugera si cela s’avère suffisant pour lui. C’est un peu faible à mon sens, même si on a connu pire faiblesse.

LA NOTE : 10/20

Fiche technique :
Réalisation : Massoud Bakhshi
Scénario : Massoud Bakhshi
Photographie : Julian Atanassov
Montage : Jacques Comets
Décors : Leila Naghdi Pari, Mehdi Sangi et Mahmoud Bakshi
Costumes : Rana Amini
Producteur : Jacques Bidou, Marianne Dumoulin
Durée : 89 minutes

Casting :
Sadaf Asgari : Maryam
Behnaz Jafari : Mona
Babak Karimi : Ayat
Fereshteh Sadre Orafaee : la mère
Forough Ghajebeglou : Keshavarz
Arman Darvish : Omid
Fereshteh Hosseini : Anar
Zakieh Behbahani : la directrice de la chaîne télé

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