
Les trois romans rassemblés dans L’Agence N°1 des Dames Détectives ne sont en fait qu’à la marge des histoires de détectives. En effet, l’aspect enquête constitue avant tout un prétexte pour nous faire découvrir des personnages hauts en couleur et le plus souvent attachants. Pas de grand suspense, ou de serial killer. Le récit traite avant tout de la vie privée des protagonistes et des conséquences que leur statut de détective peut avoir. Le tout est sympathique, sans être profondément passionnant. Les intrigues manquent un peu de corps et d’épaisseur. Les romans se situent plus proches du sitcom que du grand récit policier.
La volonté d’Alexander McCall Smith de faire découvrir la partie du monde où il est né (il a vu le jour au Zimbabwe) est une intention louable. Mais on peut déplorer que cela reste assez superficiel et anecdotique. Le ton résolument léger de l’Agence N°1 des Dames Détectives ne permet pas de saisir la complexité réelle du sujet. Au final, le recueil ne manque pas de qualités, mais aucune n’est exploitée suffisamment pour lui donner la dimension qu’il aurait pu posséder. Il se lit cependant suffisamment facilement pour en faire une lecture divertissante qui nous propose tout de même un beau voyage.