Tobin Sprout est un artiste américain, né en 1955, mais qui aura attendu d’avoir 51 ans pour sortir son premier album solo. Empty Horses, sorti cette année, est son huitième. Il nous livre de l’indie rock (selon Wikipedia, je n’ai jamais bien compris ce que ça recouvrait exactement) très classique, porté par sa voix agréable et sympathique, sans être pour autant exceptionnelle. Le résultat est propre, se laisser écouter. Les accompagnements sont souvent très sobres, mais variées, alternant les instruments. Un album léger qui s’écoute tout seul avec un certain plaisir.
On poursuit avec un artiste dont j’ai déjà parlé ici, un autre américain, à peine plus jeune (né en 1958), Thurston Moore, et son album By the Fire. Il est surtout connu pour avoir été le leader du groupe Sonic Youth. L’album commence par une longue instrumentation qui nous fait rentrer progressivement dans son univers. Il donne le ton pour le reste… mais aussi un aperçu de ce qui finira par clocher. Son rock, parfaitement maîtrisé, est un rien sombre. Au final, il finit par un peu se perdre dans ces longs instrumentaux qui finissent par lasser. Pourtant, exception de cela, la qualité est constante, même si rien n’est jamais totalement enthousiasmant.
On termine avec une artiste britannique, d’origine pakistanaise, dont j’ai déjà dit le plus grand bien. Rumer signe son sixième album avec Nashville Tears. On est tout de suite frappé par la douceur et la grâce de sa musique. Sa voix est terriblement apaisante. L’album est peuplé de ballades sobres mais qui touchent réellement l’auditeur. La qualité est vraiment constante, c’est un vrai régal. Si on devait quand même formuler un reproche, c’est une certaine monotonie que rien ne vient jamais briser. Mais la torpeur est douce et on se laisse charmer sans résistance.