LA LOI DE TEHERAN : Iranian connection

Le cinéma iranien reste étonnamment dynamique quand on connaît la situation du pays à tous points de vue. Peut-être que cette dernière pousse justement les cinéastes locaux à s’emparer d’un des rares territoires d’expression. Ils parviennent toujours à dresser un panorama de la société et du pays, de façon assez neutre, mais avec assez de réalisme et de subtilité pour laisser le spectateur formuler ses propres critiques. La Loi de Téhéran se situe pleinement dans cette logique. Un film qui ressemble à première vue à un polar assez classique, mais qui se révèle être au final bien plus que cela.

La Loi de Téhéran ne nous raconte pas l’histoire de gentils policiers poursuivant de méchants trafiquants de drogue. Il s’agit plutôt d’une autopsie du système policier et judiciaire de l’Iran et à travers elle, il formule une profonde critique sociale. La tension constante entre les personnages crée une tension narrative de tous les instants. On en apprend surtout beaucoup sur les rouages d’un pays qui semble reposer sur une immense hypocrisie. Tout cela crée une violence constante dans les rapports humains, chacun semblant pris dans une lutte pour la survie. Tout cela est décrit sans fard et la plongée est relativement vertigineuse.

La loi de Téhéran bénéficie d’une réalisation qui colle parfaitement avec l’ambiance générale. Une image qui semble livrée de manière assez brute, même si on sent bien que tout cela bénéficie en fait d’une véritable maîtrise artistique. Il bénéficie aussi du charisme de Peyman Maadi, acteur qui navigue entre l’Iran et Hollywood, ce qui s’apparente à un voyage d’un bout à l’autre du monde. Mais c’est bien tout le casting qui est formidable, nous offrant une galerie de personnages assez incroyable. C’est bien à travers ces portraits humains que le portrait global de la société iranienne prend toute son épaisseur. Un portrait remarquable en tout cas.

L A NOTE : 13/20

Fiche technique :
Réalisation : Saeed Roustayi
Scénario : Saeed Roustayi
Photographie : Hooman Behmanesh
Montage : Bahram Dehghan
Musique : Peyman Yazdanian
Durée : 131 min

Casting :
Peyman Maadi : Samad Majidi
Navid Mohammadzadeh : Naser Khakzad
Parinaz Izadyar : Elham
Farhad Aslani : le juge
Houman Kiai : Hamid
Maziar Seyedi : Misagh Ashkani
Ali Bagheri : Reza Moradi
Marjan Ghamari : la femme de Reza Moradi
Yusef Khosravi : Vahid
Mehdi Hoseini-nia : Hassan Gavi
Gity Ghasemi : la sœur de Naser
Asghar Piran : un homme infirme en prison
Mohammad Ali Mohammadi : Mohammad Ali
Peyman Ghasemzadeh : l’avocat de Naser
Javad Pourheidari : le docteur de la prison
Mostafa Hashemzehi : Ghasemi
Reza Mirzaei : Kamyar

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