ACQUAINTED FOR THE NIGHT (Lael Neale), HAUTE FIDELITE (Raphaël), MILANO (Daniele Luppi & Parquet Courts) : A mi-chemin

On commence avec une jeune américaine nommée Lael Neale et son album Acquainted with Night, sorti cette année. On est immédiatement frappé par le caractère dissonant de sa voix, mais qui parvient à faire preuve d’une réelle profondeur et d’une jolie personnalité. Elle alterne les moments où elle parle plus qu’elle ne chante, avec ceux où elle pousse un peu plus son chant. Certain titres sont hypnotiques, voire même lancinants. Le léger décalage entre la voix et la musique donne toute son originalité à cet univers musical, mais en constitue aussi la principale limite.C’est au final plutôt agréable, intéressant, mais jamais vraiment enthousiasmant car tous les titres sont bâtis quand même tous plus ou moins sur le même schéma.

On poursuit avec un habitué de mes critiques, à savoir Raphaël et son dernier album intitulé Haute Fidélité. Il nous plonge dans les premiers temps dans une ambiance sombre et rock, avec parfois quelques accents orientaux. Les textes sont moins poétiques que d’habitude. La diction est plus martelée. Il y perd son habituel côté dilettante, qui peut parfois agacer, mais perd du coup une partie de son habituelle personnalité. On a parfois du mal à comprendre le sens des textes, mais c’est souvent le cas avec lui. La deuxième moitié est plus claire et plus classique. On retrouve le Raphaël qu’on aime, où il partage avec nous son spleen et ses blessures intimes. Un univers plus habituel, mais qui ne représente pas ici le meilleur de lui-même. Un album qui laisse donc globalement sur une impression mitigée.

Milano est un album de 2017, concrétisant la collaboration entre l’Italien Daniele Luppi et le groupe américain Parquet Courts. Il met également beaucoup à contribution l’artiste Karen O, qui intervient quatre titres sur neuf. Le concept de cet album est de raconter l’histoire de protagonistes du Milan des années 80. Le résultat à un côté dandy, pour un rock classe qui coule tout seul. C’est énergique et joyeux. Un rien bordélique même parfois, mais de manière assez réjouissante. C’est dommage que l’album perde de la consistance au fur et à mesure. Cela reste cependant globalement réussi et sympathique.

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