PLANT LIFE (Parquet Courts), PROJECTOR (Geese), BLUE BANISTERS (Lana Del Rey) : Grande dame

Plant Life (Parquet Courts) : Impact limité

Plant Life Parquet CourtsPour choisir les albums sur lesquels je vais poser une oreille, je me base essentiellement sur les critiques parues dans Télérama. Or, il s’avère que je n’ai pas toujours les mêmes goûts que leur équipe de critiques. Ainsi, ils mettent régulièrement certains groupes qui me laissent personnellement assez froid. Mais comme je suis un éternel optimiste, j’espère toujours qu’on finira par tomber d’accord. Ce ne sera malheureusement pas le cas avec Parquet Courts, et leur album Plant Life, qui se compose en fait de trois longues versions remixées du titre phare de leur précédent album. Le résultat se situe entre pop et électro. D’un côté, il est solide et maîtrisé, mais de l’autre, il est aussi lancinant avec un rythmique très présente et de longs instrumentaux. La voix est très en retrait, ce qui limite l’impact. La troisième et dernière version est caricaturale à ce niveau-là et ne contribue vraiment pas à rehausser un intérêt globalement très limité.

Projector (Geese) : Inabouti

Projector GeeseOn poursuit avec la découverte des américains de Geese et leur premier album Projector. Un album qui s’ouvre sur un titre bordélique et pas du tout harmonieux. Le groupe fait preuve d’un peu plus de maîtrise par la suite, mais ils semblent toujours en-dedans et le tout manque passablement d’envergure. Quand leur musique prend des accents plus doux, on a alors l’occasion d’apprécier la belle voix du chanteur, assez peu mise en valeur par ailleurs. L’album paraît globalement inabouti, pas désagréable, mais guère marquant.

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ACQUAINTED FOR THE NIGHT (Lael Neale), HAUTE FIDELITE (Raphaël), MILANO (Daniele Luppi & Parquet Courts) : A mi-chemin

On commence avec une jeune américaine nommée Lael Neale et son album Acquainted with Night, sorti cette année. On est immédiatement frappé par le caractère dissonant de sa voix, mais qui parvient à faire preuve d’une réelle profondeur et d’une jolie personnalité. Elle alterne les moments où elle parle plus qu’elle ne chante, avec ceux où elle pousse un peu plus son chant. Certain titres sont hypnotiques, voire même lancinants. Le léger décalage entre la voix et la musique donne toute son originalité à cet univers musical, mais en constitue aussi la principale limite.C’est au final plutôt agréable, intéressant, mais jamais vraiment enthousiasmant car tous les titres sont bâtis quand même tous plus ou moins sur le même schéma.

On poursuit avec un habitué de mes critiques, à savoir Raphaël et son dernier album intitulé Haute Fidélité. Il nous plonge dans les premiers temps dans une ambiance sombre et rock, avec parfois quelques accents orientaux. Les textes sont moins poétiques que d’habitude. La diction est plus martelée. Il y perd son habituel côté dilettante, qui peut parfois agacer, mais perd du coup une partie de son habituelle personnalité. On a parfois du mal à comprendre le sens des textes, mais c’est souvent le cas avec lui. La deuxième moitié est plus claire et plus classique. On retrouve le Raphaël qu’on aime, où il partage avec nous son spleen et ses blessures intimes. Un univers plus habituel, mais qui ne représente pas ici le meilleur de lui-même. Un album qui laisse donc globalement sur une impression mitigée.

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