CHRONIQUE DES JO DE TOKYO : JOUR 13: La force du collectif

Reuters

Et un, et deux, et trois, et quatre, et cinq équipes de sport collectif tricolore en demi-finale. On peut même dire six, si on y associe le rugby à 7. Dans des Jeux Olympiques mitigés pour le sport français et en un jour où se dessine une nouvelle cruelle déception avec le physique défaillant de Kevin Mayer, cette bonne nouvelle fait du bien au moral. Certes, cela se traduira peut-être par cinq quatrième place, mais toutes ces équipes semblent habitées par un telle volonté de vaincre que personne n’imagine une telle issue. Celles-ci peuvent cependant être classées en deux catégories différentes.

D’un côté, les survivants. Le volley masculin, le handball et basket féminins ont entamé ces Jeux Olympiques dans une dynamique plutôt négative, chacune de ces équipes passant près de l’élimination. Mais chacune d’elles semblent monter en puissance pour d’abord arracher leur qualification et pour triompher en quart de finale. Triompher face aux champions du monde en titre pour les volleyeurs et les handballeuses, rien que cela. Les basketteuses ont vaincu la bête noire du basket français et cela fait un bien fou. Franchement, on y croyait pas forcément car elles avaient toutes démontré leurs limites, notamment mentales, lors des dernières compétitions, au-delà d’un potentiel que l’on sait immense. Mais quel meilleur moment pour exprimer son potentiel que demi-finales des Jeux Olympiques ?

AFP

De l’autre, celle sûres de leur force. Le parcours des équipes masculines de handball et de basket apparaît beaucoup plus linéaire. L’exploit des basketteurs contre l’équipe américaine restera comme un grand moment de ces Jeux. Leurs quarts de finale respectifs ont été ceux d’une équipe favorite écartant un outsider. Sont-elles les mieux placées pour une médaille ? Rien n’est moins sûr car la densité dans chacune de ces disciplines est très élevées. Les équipe de France partiront certes favorites contre la Slovénie ou l’Egypte, mais sans aucune garantie de victoire (si elle pouvait jamais l’être à ce niveau).

Une telle réussite dans les sports collectifs ne peut pas être celle d’un pays dont le sport irait mal. Si des individualités ont déçu, si la relève semble parfois manquer, le sport français possède encore de la ressource pour réussir cette fin de Jeux Olympiques. Et pour réussir encore plus les Jeux de Paris dans trois ans !

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