
Brasier Noir est pavé de près de 1100 pages. Pour être clair, il aurait sûrement gagné à être un peu plus court. En effet, l’histoire avance en faisant des cercles, plutôt qu’en ligne droite. Cela donne une impression de répétition qui finit par frustrer le lecteur qui aimerait voir l’intrigue avancer nettement plus vite. En effet, celui-ci a envie de plonger sans aucune retenue dans ce roman qui nous propose une grande histoire, en lien profond avec la grande Histoire. Des personnages forts, des rebondissements et une vérité qui attendra les dernières pages pour définitivement se révéler. Globalement, c’est ce que l’on retient au final, même si l’enthousiasme n’est du coup pas aussi complet qu’il aurait pu l’être.
Greg Iles possède une plume qui colle assez bien à l’ambiance de Brasier Noir. On y sent tout le poids et la noirceur des événements qu’il décrit. Parcourir toutes ces pages ne se fait pas dans la légèreté. C’est aussi pour cela que l’on aurait aimé qu’il nous épargne du chemin quelque peu superflu. On reste cependant particulièrement admiratif de la manière dont il a construit ce récit. Il n’est pas le premier à écrire sur le sujet, mais cela ne diminue en rien la valeur du témoignage et la force de la démonstration. Il est de toute façon difficile désormais de fermer les yeux par rapport à cette réalité.