FREE GUY : Sucrerie pour geeks

Les geeks présentent un avantage certain pour tout auteur ou producteur qui voudrait les attirer dans une salle obscure. En effet, leur univers est tellement riche de références diverses et variées et ils apprécient tellement de les retrouver ça et là, qu’il est facile de proposer une histoire qui leur en proposera suffisamment pour les contenter. Et comme ils sont enclins à une certaine nostalgie, aimant retrouver encore et encore des liens avec ce qu’ils ont déjà aimé par le passé, il suffit de trouver une idée qui permet de surfer sur cette vague pour qu’ils dévorent avec avidité le film qui en découle. Cela peut donner un résultat de très grande classe comme Ready Player One. Ou quelque chose de beaucoup plus anecdotique comme Free Guy. Anecdotique, mais néanmoins particulièrement sympathique.

Free Guy repose sur une idée de base qui ne tient pas debout une seule seconde et qui provoque dix incohérences à la seconde. Pourtant le film fonctionne parfaitement. Tout simplement parce que les scénaristes ont décidé d’assumer pleinement et d’exploiter leur idée à fond. Du coup, entraîné dans le mouvement, on passe totalement outre cette faiblesse intrinsèque et le spectateur ne boude pas son plaisir face à cette histoire improbable. Le film n’a d’autre but que d’être une grande friandise pour geeks et c’est exactement ce qu’il est. Mais il a au moins le bon goût de proposer un minimum d’audace avec une idée de départ qui aurait pu se révéler désastreuse si elle avait été mal exploitée.

Free Guy permet de confirmer le statut de Ryan Reynolds comme acteur officiel de toutes les friandises pour geeks. Et il joue très bien ce rôle, sans peut-être de réel génie, mais avec une sorte de charisme mou qui colle très bien au personnage. Globalement, la réalisation de Shawn Levy est avant tout efficace, comme il a toujours su le faire. Il est définitivement un des réalisateurs les plus spécialisés dans ce genre de productions, à savoir de purs divertissements mais foisonnant de références et d’effets spéciaux. On avait notamment pu apprécier son talent dans la franchise la Nuit au Musée. Il est évidemment trop tôt pour savoir si Free Guy deviendra culte. Ce n’est pas certain, mais il assure néanmoins de passer un très bon moment.

LA NOTE : 11,5/20

Fiche technique :
Réalisation : Shawn Levy
Scénario : Matt Lieberman et Zak Penn, d’après une histoire de Matt Lieberman
Direction artistique : Beat Frutiger
Décors : Ethan Tobman
Costumes : Marlene Stewart
Photographie : George Richmond
Montage : Dean Zimmerman
Musique : Christophe Beck
Production : Greg Berlanti, Adam Kolbrenner, Shawn Levy, Ryan Reynolds et Sarah Schechter
Production déléguée : George Dewey, Dan Levine, Josh McLaglen et Mary McLaglen
Durée : 115 minutes

Casting :
Ryan Reynolds : Guy / Dude (capture faciale)
Jodie Comer : Millie Rusk / Molotov Girl
Joe Keery : Walter « Keys » McKey
Lil Rel Howery : Buddy
Utkarsh Ambudkar : Mouser
Taika Waititi : Antwan Hovachelik
Camille Kostek : La bombasse (Bombshell en VO)
Channing Tatum : Revenjamin Buttons
Jacksepticeye : Q*bert
Aaron Reed : Dude (capture de mouvements)
Britne Olford : Missy la serveuse (Barista en VO)
Mike Devine : Officier Johnny
Mark Lainer : l’otage
Tyler « Ninja » Blevins : lui-même
Imane « Pokimane » Anys : elle-même
Chris Evans : lui-même (caméo)
Hugh Jackman : Joueur masqué dans l’allée (caméo, au début du film)
Dwayne Johnson : la voix du braqueur de banque (caméo)

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