MATRIX RESURRECTIONS : Pilule à moitié pleine ou à moitié vide ?

Etait-il bien raisonnable de proposer un quatrième volet à la saga Matrix ? En effet, il existe un rare décalage entre le culte voué à un premier volet et le mépris que beaucoup de spectateurs témoignent aux deux suivants. Une quatrième couche n’était donc réclamée par personne. Mais après quelques bandes-annonces alléchantes, une certaine curiosité, à défaut d’impatience, a fini par naître, portée par l’espoir que toutes ces années d’écart depuis le précédent épisode aient permis de rassembler un maximum de bonnes idées. Au final, Matrix Resurrections en propose bien quelques unes et constitue un agréable divertissement. Mais ne constituera certainement pas un objet de culte.

Le premier grand mérite de Matrix Resurrections est de proposer une histoire qui ait un minimum de sens et de cohérence avec les épisodes précédents. Sans aller jusqu’à dire que cela ne sent pas du tout le réchauffé, au moins cela tient un minimum debout. Le pire est donc évité. Restait à relancer quelque chose qui ait vraiment de l’intérêt. Le pari est ici imparfaitement réussi. Les optimistes retiendront le mot « réussi », les autres « imparfaitement », faites votre choix. On suit tout de même le déroulé des événement avec le minimum de curiosité pour ne pas s’ennuyer. Et quelques belles scènes d’action viennent nous divertir, même si c’est finalement là où l’impression de déjà-vue est la plus forte.

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L’esthétique de Matrix Resurrections se situe dans la droite lignée des épisodes précédents. Notre aspect nostalgique s’en réjouit, mais cela contribue aussi à l’absence de réelle surprise proposée par ce film. Ce dernier souffre aussi de l’absence de Hugo Weaving. Elle souligne à quel point il restait l’interprète le plus marquant des précédents films. Keanu Reeves reste toujours relativement inexpressif et Carrie-Anne Moss est quelque peu sous-exploitée, dans un rôle assez passif. Heureusement, Jessica Henwick vient apporter un peu de fraîcheur au casting. Au final, le film se laisse regarder avec un certain plaisir. La saga semble repartie pour un tour. Cependant, on se demande si les prochains épisodes vaudront vraiment le coup, une fois la joie des retrouvailles passée.

LA NOTE : 11/20

Fiche technique :
Réalisation : Lana Wachowski
Scénario : Lana Wachowski, Aleksandar Hemon et David Mitchell
Musique : Johnny Klimek et Tom Tykwer
Direction artistique : Richard Bloom, Wolfgang Metschan, Tarnia Nicol et Nanci Noblett
Décors : Hugh Bateup et Peter Walpole
Costumes : Lindsay Pugh
Photographie : John Toll
Montage : Joseph Jett Sally
Production : Grant Hill et Lana Wachowski
Production exécutive : José Luis Escolar
Production déléguée : Bruce Berman et Terry Needham
Coproduction : Miki Emmrich
Durée : 148 minutes

Casting :
Keanu Reeves : Thomas A. Anderson (alias Neo)
Carrie-Anne Moss : Tiffany / Trinity
Yahya Abdul-Mateen II : Morpheus
Jessica Henwick : Bugs
Jonathan Groff : Smith
Neil Patrick Harris : l’Analyste
Priyanka Chopra : Sati
Jada Pinkett Smith : Niobe
Christina Ricci : Gwyn de Vere
Lambert Wilson : le Mérovingien
Toby Onwumere : Sequoia dit « Seek »
Max Riemelt : Sheperd
Eréndira Ibarra : Lexy
Andrew Caldwell : Jude
Telma Hopkins : Freya
Brian J. Smith : Berg
Daniel Bernhardt : l’agent Johnson

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