THE SOUVENIR (Partie I et II) : Double d’ennui

Quoi de pire que de s’ennuyer profondément dans une salle de cinéma ? Oui, certes, il y a de milliers de choses qui sont pires, mais tout de même, il y en encore plus qui sont plus agréables à vivre. Surtout quand il ne s’agit pas d’un, mais de deux films. En effet, The Souvenir est arrivé sur les écrans en deux longs métrages, pour une histoire de près de quatre heures au total. Quand vous ne parvenez pas à rentrer dans l’histoire, je peux vous assurer que le temps paraît très long, surtout quand vous avez choisi de les enchaîner lors d’une seule et même après-midi. Si on peut saluer l’audace de la démarche, on peut aussi se montrer assez déçu de la qualité du résultat.

The Souvenir nous raconte, dans sa première partie, la relation toxique entre une étudiante en cinéma et un mythomane toxicomane. Puis, la seconde, nous relate comment elle tire un film de cette histoire. Tout cela, nous mène à un dénouement où réalité et fiction, le film et le film dans le film se mélangent pour ne plus pouvoir être réellement discernés. La démarche paraît assez originale et intéressante. Elle l’est sans doute vu les très bonnes critiques reçues pour ce diptyque. Cependant, il est aussi possible de rester totalement étranger à cette histoire et la contempler avec une distance trop importante pour ne pas rester désespérément indifférent.

Copyright Joss Barratt/CondorDistribution

Il est intéressant de noter que les deux films sont sortis à deux ans d’intervalle au Royaume-Uni. Le projet n’a donc jamais été de faire voir les deux films à la suite dans une même après-midi. La réalisation de Joanna Hogg est d’une élégance certaine, mais quel manque de corps et de rythme dans la narration. Honor Swinton-Byrne semble parfois un peu perdue à l’écran, affichant une palette d’émotion un peu trop limitée pour vraiment entraîner l’enthousiasme du spectateur. La sympathie que l’on ressent pour son personnage reste limitée et ce n’est pas celui interprété par Jack McMullen qui va nous faire aimer les protagonistes de cette histoire. Bref, c’est deux fois non !

LA NOTE : 07/20

Fiche technique :
Réalisation et scénario : Joanna Hogg
Photographie : David Raedeker
Montage : Helle le Fevre
Décors : Polly Davenport
Costumes : Grace Snell Duréé : 119 minutes (partie I), 107 minutes (partie II)

Casting :
Honor Swinton-Byrne : Julie
Jack McMullen : Jack
Tilda Swinton : la mère de Julie
Tom Burke : Anthony
Richard Ayoade : Patrick
Ariane Labed : Garance
Jaygann Ayeh : Marland
James Spencer Ashworth : William

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