JURASSIC WORLD : LE JOUR D’APRES : Le nullosaure

C’est quand même ballot de consacrer plusieurs millions de dollars à la réalisation d’un film et d’oublier de relire le scénario qu’un vulgaire stagiaire a pondu vite fait. Parce que c’est forcément ce qui est arrivé pour Jurassic World : le Monde d’Après. Parce qu’on ne produit pas un film aussi mauvais à tout point de vue en le faisant exprès… Peut-être que je me berce d’illusions en pensant cela, mais je refuse d’imaginer que des êtres humains, supposés être des professionnels, fassent preuve d’une telle médiocrité et qu’on les laisse faire. Il faut croire que je suis bien naïf et innocent…

Résumer ce qui ne va pas dans Jurassic World : le Monde d’Après n’est pas une tâche facile. On pourrait tenter de résumer ça en disant simplement « tout », mais ça serait inexact. Ce n’est pas tant que rien ne va, mais plutôt qu’il y a toujours quelque chose qui ne va pas, qui ne tient pas de debout, à chaque scène. Que ce soit la situation, les dialogues ou même la réalisation, il y a systématiquement un élément qui s’avère totalement ridicule. Ca prête parfois à sourire, mais cela consterne surtout. Encore et encore. Du coup, impossible de rentrer dans l’histoire et ressentir la moindre vibration en la suivant. On se fout littéralement de ce qui se passe et la seule émotion survient lorsque l’on se sent soulagé que tout cela finisse enfin.

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Mais le pire dans tout ça reste le recyclage éhonté de nombreuses idées déjà exploitées dans les épisodes précédents. Cela est fait avec tellement peu de subtilité qu’on peut difficilement ne pas le remarquer. A la médiocrité s’ajoute donc une forme de paresse. Avec tout ça, il ne reste plus grand chose à sauver dans Jurassic World : le Monde d’Après. Il reste juste la crainte que les producteurs ne résistent pas à la tentation de continuer à exploiter ce filon pourtant totalement à sec. Ce film prouve donc une nouvelle fois que quand on a touché le fond, il est généralement inutile de continuer de creuser, on finit rarement par trouver de l’or. En tout cas, rien de précieux dans ce pur navet.

LA NOTE : 04/20

Fiche technique :
Réalisation : Colin Trevorrow
Scénario : Derek Connolly, Emily Carmichael et Colin Trevorrow, d’après les personnages créés par Michael Crichton
Musique : Michael Giacchino
Direction artistique : Ben Collins
Décors : Kevin Jenkins et Richard Roberts
Photographie : John Schwartzman Montage : Mark Sanger Production : Frank Marshall, Patrick Crowley
Production déléguée : Steven Spielberg, Colin Trevorrow et Alexandra Ferguson-Derbyshire
Durée : 146 minutes

Casting :
Chris Pratt : Owen Grady
Bryce Dallas Howard : Claire Dearing
Sam Neill : Pr Alan Grant
Laura Dern : Pr Ellie Sattler
Jeff Goldblum : Pr Ian Malcolm
Daniella Pineda : Dr Zia Rodriguez
Justice Smith : Franklin Webb
B.D. Wong : Dr Henry Wu
Isabella Sermon : Maisie Lockwood / Charlotte Lockwood (enfant)
Omar Sy : Barry Sembène
Campbell Scott : Dr Lewis Dodgson
Elva Trill : Charlotte Lockwood (adulte)
Mamoudou Athie : Ramsay Cole
Scott Haze : Rainn Delacourt
Dichen Lachman : Soyona Santos
DeWanda Wise : Kayla Watts
Kristoffer Polaha : Wyatt Huntley
Freya Parker : Denise Roberts
Glynis Davies : Carolyn O’Hara

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