A travers le cinéma ou la littérature, on a l’impression de tout connaître et savoir des États-Unis. Mais il reste tout de même quelques rares zones conservant un minimum de mystère. Les réserves indiennes en font partie. Les romans de Tony Hillerman se déroulent dans ce décor vraiment particulier. Le Chagrin entre les Fils est le 19ème (et dernier, écrit peu avant la mort de l’auteur) roman de cette série que je ne connaissais pas. Une nouvelle découverte après celle de Val Mc Dermid récemment Malheureusement, ce ne fut vraiment pas une révélation et je pense pas découvrir les autres volumes.
Une tapisserie sans éclat
Le titre le Chagrin entre les Fils comporte le mot fil au pluriel. En effet, l’histoire tourne notamment autour d’une tapisserie navajo. Un point de départ qui ne vend pas du rêve… et ce n’est pas pour rien puisque l’intrigue n’a rien de bien passionnante. On a beaucoup de mal à se passionner pour cette chasse à l’homme, sur les traces d’un tueur supposé mort des années auparavant. Le tout dans une enquête menée par un policier qui se sent obligé de sortir de sa retraite. Tout cela est un peu cliché à première vue… et en fait à seconde vue également.
Partir sans souvenir
Le style de Tony Hillerman n’a rien de désagréable, mais rien de très emballant non plus. Les personnages manquent vraiment de relief et le récit n’est jamais réellement agrémenté d’éléments secondaires incitant le lecteur à vouloir s’y attarder. On en est réduit à cette enquête poussive et bavarde qui se termine par la semi-surprise tout ce qu’il y a de plus classique. Sans émotion, sans tremblement et sans découverte, on traverse le Chagrin entre les Fils sans qu’il n’en reste grand chose à l’esprit une fois achevé. Rien d’indispensable donc.