Stolen Time (Abigail Lapell) : Douceur intime
On commence cet billet avec une chanteuse de folk canadienne, Abigail Lapell et son album Stolen Time, sorti en 2022. Sa voix douce nous accueille dans un murmure délicieux. L’ambiance est particulièrement intimiste et le chant parfaitement maîtrisé. Elle parvient à allier douceur et mordant avec une qualité constante. Le résultat est très agréable, même s’il finit néanmoins par tourner quelque peu en rond. On notera notamment une très jolie reprise de Biding Lights.
Turn It On ! (Romero) : Blondie survitaminée
On part ensuite en Australie à la rencontre du groupe Romero. Avec Turn It On !, il nous plonge dans une ambiance très rock, même si certains titres ont des accents très pop. Avec la voix féminine d’Alanna Oliver, cela ressemble à Blondie survitaminée. Le résultat est très sympathique, conciliant énergie et maîtrise, sans jamais baisser en qualité. On ne crie pas au génie, mais le groupe met ce qu’il faut de conviction pour nous entraîner avec eux, en partageant même un rien d’enthousiasme.
Eyeye (Lykke Li) : Un album venu du froid
On termine ce voyage en Suède avec Lykke Li. J’avais beaucoup apprécié Wounded Rhymes, sorti en 2011. En 2022, elle revient (avec quelques albums entre temps néanmoins) avec Eyeye. Si on se laisse à nouveau charmer immédiatement par sa voix, le charme retombe assez vite. En effet, la douceur se mue rapidement en une certaine monotonie. Les titres s’enchaînent dans rupture de rythme. Elle fait preuve de beaucoup de maîtrise, mais transmet peu d’émotion. Cet album se révèle un objet froid qui se laisse écouter, mais sans magie.