
Voilà, la parenthèse est fermée, revenons à l’Eveil de Vif-Argent, premier volet d’une trilogie signée Stan Nicholls. Le synopsis est des plus classiques. Un monde imaginaire, un pouvoir tyrannique, des résistants, de la magie, des épées… Et un personnage principal, Reeth Caldason, un des derniers représentants d’une ancienne race de guerriers, massacrée par le pouvoir en place et son bras armé, l’ordre des paladins. Atteint d’un étrange mal, il va devoir renoncer à sa vie solitaire pour se joindre au Chapitre, une société secrète dont le but est de renverser la dictature qui règne à Bhealfa.
L’Eveil de Vif-Argent ressemble donc à bien des oeuvres littéraires d’heroic fantasy qui peuplent les rayons des libraires. Si elle n’est pas la plus inoubliable, elle fait tout de même partie du haut du panier. N’ayant pas encore lu la suite, je ne peut encore juger la trilogie dans son ensemble, mais les débuts sont plutôt prometteurs. Notamment pas la frustration qu’elle engendre… En effet, ce premier tome relate surtout la manière dont le destin des différents personnages se rejoint et plante un décor général. Mais beaucoup d’éléments que l’on devine comme extrêmement importants ne sont qu’évoquer, titillant notre curiosité et stimulant notre envie de connaître la suite… Je ne peux donc qu’espérer qu’elle soit à la hauteur, ce dont je devrais vous faire part très prochainement.
Le style de Stan Nicholls est très agréable à lire, car très vivant. Les dialogues et les scènes d’action dominent largement. Certes, du coup, le manque de description fait que le lecteur est parfois un peu perdu, vu que le monde décrit ici est totalement imaginaire. Il manque d’ailleurs une carte, qui aurait éclairé le récit. Mais bon, les allergiques au style « tolkiennien » seront ici ravis. Et puis, le rythme du récit et des péripéties fait que l’on s’accommode très bien de ne pas saisir toujours toutes les subtilités du contexte, on se laisse simplement porter par les aventures.
Une des grandes réussites de l’Eveil de Vif-Argent réside dans la qualité de ses personnages. Jamais caricaturaux, très humains car toujours imparfaits, ils participent fortement à la qualité d’un récit qui, au moins dans ce premier tome, repose pour une large part sur eux. Au final, on s’y attache et on a très envie de les retrouver au plus vite dans la suite de leurs aventures.
L’Eveil de Vif-Argent est donc le premier volet d’une trilogie d’heroic fantasy qui semble de très bonne qualité. Les amateurs du genre peuvent se jeter dessus. Je conseillerai aux autres peut-être d’autres séries, mais je doute que ce roman fasse passer un mauvais moment à quiconque.