ROCKFERRY (Duffy) : Rien à jeter !

rockferryduffyQuelques fois, on écoute la radio d’une oreille distraite et puis tout à coup raisonne une chanson que l’on ne connaissait pas. Et là, immédiatement, on veut savoir ce que c’est sans attendre et le réécouter au plus vite. Contrairement aux tubes crées par matraquage marketing, il y’a des chansons qui font mouche dès la première écoute. Ce fut le cas de Mercy, le premier tube de Duffy qui en a fait immédiatement une star planétaire. Et c’est mérité.

Bon, j’aurais mis longtemps à aller voir ce que donnait le reste de l’album dont cette chanson est tirée, Rockferry. Chez moi, certaines choses sont des processus lents. Mais bon, plus c’est long, plus c’est bon paraît-il. Alors mon plaisir n’en fut que plus grand. Et cela valait vraiment la peine d’attendre car si tout l’album n’est pas tout à fait au niveau de Mercy, il reste néanmoins excellent de bout en bout.

Duffy est dans la droite lignée des chanteuses jazz « énergique », à la Vonda Shepard (à différencier de la chanteuse jazz « douce » à la Diana Krall). Elle a un rien de Robert Palmer également, même si aucune marque de bière n’a fait d’une chanson de Duffy son hymne, sauf erreur de ma part. Bref, on s’imagine très bien l’écoutant dans un bar branché un peu classe, un bon verre à la main et bien accompagné si possible… Enfin vous pouvez aussi très bien l’écouter dans votre salon.

En fait, il y’a clairement deux types de morceaux sur Rockferry. Ce que j’appellerai les ballades, même si le terme est quelque peu imparfait, c’est à dire les chansons au rythme plutôt lent et misant avant tout sur le charme incontestable de la voix de Duffy. Et puis, il y’a les chansons beaucoup plus dansantes et énergiques (même si sa voix l’est toujours plus ou moins), comme Mercy. D’ailleurs, si je devais faire un seul reproche à cet album, c’est l’équilibre entre les deux types, qui penchent largement pour le ballades. Et il faut bien avouer que les chansons qui font vraiment bondir l’oreille sont les plus rythmées. Donc un peu plus de chansons entraînantes auraient rendu cet album encore plus parfait.

Rockferry se démarque vraiment par sa densité. Si Mercy sort clairement du lot, rien n’est à jeter. Toutes les chansons sont dignes d’intérêt, ce qui constitue malheureusement quelque chose de rare. Il ne s’agit donc pas là d’un produit marketing bâti autour d’un single phare, mais d’un vrai bon moment de bonne musique. Et ça, ça n’a pas de prix !

Rockferry est donc à conseiller à toutes les oreilles. Il pourra séduire un large public, de toutes les générations. On verra avec le temps si Duffy arrive à se renouveler, mais pour un coup d’essai, c’est un coup de maître !

Faisons maintenant le tour des chansons que l’on trouve sur cet album.

1.: Rockferry
Une chanson qui débute très simplement et qui nous permet de prendre le temps de découvrir la voix de Duffy. Au fur et à mesure, des instruments viennent s’ajouter à l’instrumentation

2.: Warwick Avenue
La voix de Duffy se fait ici plus claire pour une chouette ballade très énergique.

3.: Serious
Un morceau très jazzy qui rappelle vraiment Robert Palmer.

4.: Stepping Stone
Une ballade au ton plutôt triste et mélancolique cette fois-ci. Mais on sent toujours la même énergie sous-jacente.

5.: Syrup And Honey
Une ballade triste avec une instrumentation très simple. Mais la qualité de la voix est largement suffisante pour donner de l’intérêt au morceau.

6.: Hanging On Too Long
Encore une ballade, mais cette fois sur un ton chaud et assez sensuel.

7.: Mercy
Le tube de l’album, une chanson qui ferait dresser l’oreille d’un mort. Energique en diable, tout simplement génial.

8.: Delayed Devotion
Une chanson douce, un slow gai et joyeux.

9.: I’m Scared
Une ballade douce également, mais plus énergique que le morceau précédent

10.: Distant Dreamer
Une ballade très puissante, avec une instrumentation presque symphonique, qui pourrait être une musique de film. 

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