SIXES AND SEVENS (Adam Greene) : Les mots me manquent

sixesandsevensadamgreenVoici un nouveau CD que j’ai acquis (par quel moyen ? euh je ne parlerai qu’en présence de mon avocat…) suite à une bonne critique sans vraiment savoir de quoi il s’agissait. A l’écoute, j’ai eu envie d’inventer un nouveau concept, la country-pop… Mais en me renseignant un peu sur Adam Greene, j’ai appris qu’il faisait en fait de folk alternatif. Au temps pour moi…

Bon au-delà des mots, la musique d’Adam Green revisite une musique très ancrée dans les racines des Etats-Unis. Il y apporte une touche de modernité et un vrai style personnel. Sixes and Sevens est son 5ème album (sur 6 à ce jour), sorti en 2008. Il peut se découper en deux parties distinctes. Une première où les genres musicaux se mélangent pour donner un style que vous appellerez comme vous le voudrez. Une seconde beaucoup plus traditionnelle, pour ne pas dire, franchement country…

Ah voilà, le mot qui fâche est lâché. Après avoir été voir Crazy Heart au cinéma, cette critique globalement positive de Sixes and Sevens va finir par vous faire croire que je suis fan de ce genre musical, que je porte un chapeau de cow-boy et des bottes en croco. Il n’en est rien, je vous rassure (enfin, je doute que vous soyez très inquiet non plus), certains titres sont quand même à la limite du supportable quand on est un peu allergique à ce genre. Mais bon les amateurs purs et dur apprécieront en particulier la page 14, Grandma Shirley and Papa, qui sent bon le saloon, le banjo et le feu de camps en plein Texas.

Hormis, ces passages un peu délicats, j’ai vraiment apprécié Sixes and Sevens, car même certaines chansons très « traditionnelles » passent plutôt bien car la voix d’Adam Greene constitue un vrai délice. Une voix à la Nick Cave, mais en beaucoup plus doux. Certain titre repose uniquement sur son organe (halte aux idées mal placées !) et elles font partie des meilleures.

Les instrumentations sont souvent simples, mais Adam Greene arrive tout de même sur certains morceaux à donner une vraie originalité à son style. Cela passe notamment par l’utilisation d’instruments divers et variés d’un titre à l’autre. Cela ne se transforme jamais en orchestre symphonique, mais cela empêche toute monotonie. Ceci est surtout vrai dans la première moitié de Sixies and Sevens, où certains morceaux seraient presque expérimentaux. La suite est plus classique.

Le cœur de l’album se situe entre les plages 6 et 9, où l’on trouve incontestablement les meilleures chansons de Sixes and Sevens. Evidemment, la première fois, on espère que les 11 morceaux qui vont suivre vont être sur cette lignée. Ce n’est pas tout à fait le cas, à moins d’aimer vraiment la country… Mais non, je ne fais pas une fixation sur ce genre musical ! Rien que pour ces 4 chansons, l’album vaut le coup d’être écouté, surtout que, encore une fois, la plupart des autres morceaux sont aussi très agréables.

Sixes and Sevens et visiblement la musique d’Adam Greene en général ne rentrent dans aucune case toute faite. Si vous avez des idées de nouveau mot pour la qualifier, je suis preneur. En attendant, je vous conseille de jeter une oreille sur cet album plutôt sympa.

Faisons maintenant le tour des morceaux qui composent cet album.

1.: Festival Song
Un premier morceau où la voix prédomine largement. Un peu plus, on croirait du I’m From Barcelona

2.: Tropical Island
Comme son nom l’indique, on pourrait qualifier ce morceau de blues tropical.

3.: Cannot Get Sicker
C’est sans doute sur ce morceau que la ressemblance avec Nick Cave est la plus forte. Même si l’ambiance générale du titre est beaucoup moins sombre que l’univers de Nick.

4.: That Sounds Like A Pony
Un morceau qui ressemble plus à un exercice de style qu’autre chose, avec une voix très saccadée.

5.: Morning After Midnight
Country ? Jazz ? Pop ? Difficile de classer cette chanson qui reste néanmoins de facture très classique.

6.: Twee Twee Dee
Voilà vraiment ce que j’appelle de la country-pop, avec une touche de violon. Excellent en tout cas !

7.: You Get So Lucky
Plus country que pop, ce coup-ci. L’instrumentation fait la part belle à la flûte de pan. Le morceau est vraiment très bon.

8.: Getting Led
Une très jolie ballade

9.: Drowning Head First
Nettement country cette fois-ci. Chant et guitare dominent. Le tout se termine en duo avec une chanteuse à la voix très agréable.

10.: Broadcast Beach
Un morceau country gai et entraînant.

11.: It’s A Fine
Une ballade où la magnifique voix d’Adam Greene est parfaitement mise en valeur.

12.: Homelife
Une autre ballade, mais plus transparente que la précédente

13.: Be My Man
Cette fois, c’est vraiment très country. C’est un style, on aime ou on n’aime pas.

14.: Grandma Shirley And Papa
Une vraie chanson de cow-boy. Personnellement, ce n’est pas vraiment mon truc.

15.: When A Pretty Face
Une petite chanson country sympa, mais pas top non plus.

16.: Exp 1
La voix a capela alterne avec quelques notes de guitare. Cela ressemble un peu encore une fois à un exercice de style.

17.: Leaky Flask
A capela, répondant à des cœurs dans une première partie. Puis une instrumentation sonnant très amérindienne se met en place.

18.: Bed Of Prayer
Une ballade très country, sonnant un peu comme une berceuse.

19.: Sticky Ricki
Adam Greene parle plus qu’il ne chante sur une mélodie pas très mélodieuse. Un morceau vraiment pas terrible.

20.: Rich Kids
Une ballade guillerette pour finir, mais qui reste évidemment très..country !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *