BALLE DE MATCH (Harlan Coben) : Jeu, set et pages

balledematchDepuis que j’ai vu et adoré l’excellent Ne le dis à Personne au cinéma, j’avais dans l’idée de lire enfin un roman de Harlan Coben, l’auteur du livre dont le film était tiré. C’est donc chose faite avec Balle de Match, deuxième volet des aventures de Myron Bolitar. Et cette première expérience dans son univers est à la hauteur de tout le bien que l’on m’avait dit de cet auteur.

Dans les allées de Flushing Meadow, l’ancienne championne de tennis, Valérie Simpson, est abattue. Au cœur de la foule, personne ne sait qui a tiré. Mais quelques minutes auparavant, elle laissait un message désespéré à Myron Bolitar, agent sportif, ressemblant fort à un appel au secours. Ce dernier décide alors de mener sa propre enquête.

Dans un roman policier, il y’a le principal et l’accessoire. Le principal est évidemment l’enquête en elle-même et la dose de suspense qu’elle engendre. Et dans ce domaine, Harlan Coben est un maître et Balle de Match le confirme. Ah pourtant, je me rappelle que la clé de l’énigme m’a traversé l’esprit quelques instants avant de repartir dans l’oubli. Du coup, je me suis fait avoir comme un bleu lors du twist final qui intervient vraiment dans les dernières pages, histoire de maintenir la tension et l’intensité du récit les plus loin possibles.

Mais dans un roman policier, il y’a donc aussi l’accessoire, c’est à dire tout le reste. Et c’est souvent ça qui fait la différence entre les bons et les excellents romans policier. Il faut d’abord quelqu’un pour mener l’enquête, quelqu’un dont la perspicacité et la ténacité nous émerveilleront. Et si en plus, on s’y attache, le pari est presque gagné. Dans Balle de Match, avec Myron Bolitar, il est gagné haut la main. Cet ancien champion de basket, devenu agent sportif, use et abuse de son charme et de son sens de la répartie pour arriver à faire parler même les plus réfractaires. Et il faut avouer que l’on succombe également. Sachant que les autres personnages secondaires sont aussi très réussis, on comprend déjà mieux pourquoi ce bouquin est vraiment excellent.

Ensuite, il y’a l’univers dans lequel l’intrigue se déroule. A première vue, Balle de Match nous entraîne dans les coulisses du tennis… Il est vrai que la petite balle jaune joue quand même un rôle important dans cette histoire, au-delà du jeu de mot dans le titre. Mais Harlan Coben nous sort très souvent des abords des cours pour nous emmener aussi bien dans les hautes sphères sociales que dans les milieux moins fréquentables. Mais le récit est trop intense et rythmé pour décrire vraiment quoique ce soit. Il y’a forcément une toile de fond, mais on est ici happé par les dialogues et les rebondissements qui occupent l’essentiel des pages de ce roman.

Balle de Match est écrit avec un style vraiment agréable, à la hauteur de la qualité de l’intrigue. Bien sûr la traduction est passée par là, mais on sent bien que la plume de Harban Coben n’est pas celle du premier venu et qu’il possède un vrai sens de l’écriture. Couplé à un sens remarquable de la narration, cela donne du plaisir en pages.

Je ne peux donc que recommander la lecture de Balle de Mach, qui constitue, qui plus est, un livre comme on les aime en ces périodes estivales et vacancières.

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