ME AND ARMINI (Emiliana Torrini) : Un tube et quelques belles ballades

meandarminiemilianatorriniCertains albums méritent une deuxième écoute, voire une troisième ou une quatrième. C’est visiblement le cas de Me and Armini d’Emiliana Torrini. Un album que j’avais écouté sur Deezer, il y a de nombreux mois déjà et qui m’avait autant déçu que j’aime le single Jungle Drum, ce qui n’est pas peu dire. Malgré ça, je n’ai pas pensé à le retirer de ma liste de CD à écouter… J’ai donc décidé de lui laisser une seconde chance. Même si l’enthousiasme n’est toujours pas au rendez-vous, je ne le considère plus avec la même oreille.

Emiliana Torrini est une chanteuse… islandaise, née de père italien. Elle s’est fait connaître notamment en interprétant Gollum’s song, la chanson du générique de fin des Deux Tours, deuxième volet du Seigneur des Anneaux… Remarquez « fait connaître » est un bien grand mot puisque j’ai eu connaissance de cette information, il y a à peu près… trente secondes en allant sur Wikipedia. Pourtant ce morceau est une de mes chansons préférées, dont j’étais effectivement incapable de nommer l’interprète. En tout cas, Me and Armini est son 5ème album, sorti en 2008, et premier à connaître un succès international aussi large.

En fait, j’ignorais également qu’elle était islandaise avant de consulter sa page Wikipedia. Mais cela ne m’a pas tant étonné que ça puisque j’avais prévu de consacrer une large partie de cette critique sur le fait que la musique d’Emiliana Torrini rappelle souvent celle de… Björk. Tout de suite, cette ressemblance est nettement moins étonnante. Bon, d’un point de vue personnel, c’est un peu embêtant car parmi les artistes que je ne supporte pas, figure justement Björk. Donc autant vous dire que les morceaux de Me and Armini où le parallèle est le plus frappant ne sont pas ceux qui m’ont le plus enthousiasmé.

Bon, pour être honnête, à part Jungle Drum, aucun titre ne m’enthousiasme vraiment. Ce dernier le fait assez pour que cet album ne rejoigne pas directement le néant et l’oubli. Cependant, malgré cette deuxième écoute plus positive, je ne peux que conserver la déception due au fait que le reste ne soit pas du même acabit. En fait, ce single n’est pas du tout caractéristique des morceaux que l’on trouve sur Me and Armini. Un tube bourré d’énergie et onze autres chansons sur le mode ballade douce. Je ne m’attendais pas du tout à ça la première fois, c’est sans doute pour ça que j’ai eu cette réaction si négative. Au deuxième essai, j’ai pu lui laisser une chance.

Mais force est de constater que ces ballades restent relativement hétérogènes niveau qualité. On passe du folk à l’électro, mais les titres donnent quelque peu l’impression de tourner en rond. Après la dernière plage, on se dit qu’il était temps que ça s’arrête car Emiliana Torrini n’avait plus rien à nous apporter. On retiendra tout de même les morceaux Birds, Ha Ha et surtout Beggar’s Prayer. Le reste est beaucoup plus moyen, surtout pour un allergique à Björk comme moi. Heard it all Before, Hold Heart et Dead Duck sont les trois morceaux que je jetterai si on m’avait demandé mon avis. On ne me l’a pas demandé, mais ça ne m’empêche pas de le donner.

Reste la voix d’Emiliana Torrini. Si je la trouvais sublime dans Gollum’s Song, dans les titres de Me and Armini, elle touche à ses limites. Or, quand on tourne autant sur le registre de la ballade, on se doit de posséder un organe particulièrement envoûtant. Ce n’est pas le cas, même s’il possède une vraie personnalité. Cependant, je trouve le mieux mis en valeur dans un titre plus énergique comme Jungle Drum.

On retiendra donc de Me and Armini un titre génial et le reste plus moyen et assez inégal. Mais je reste persuadé que les amateurs de ballades électro auront un bien meilleure opinion que moi sur cet album qui, sans se démarquer spécialement, reste plutôt réussi.

Pour finir, faisons le tour des titres que l’on trouve sur Me and Armani.

1.: Fireheads
Un rock tout en retenue, comme s’il s’agissait de l’introduction d’un titre qui ne démarrerait jamais.

2.: Me And Armini
La voix d’Emiliana Torrini se superpose à un rythme plutôt qu’à une réelle mélodie. La voix est belle, mais sans être exceptionnelle.

3.: Birds
Une ballade douce, sucrée et surtout très sympa.

4.: Heard It All Before
Un rythme envoûtant pour une chanson qui rappelle fortement Björk. Problème… Je déteste Björk !

5.: Ha Ha
Une ballade assez sombre, mais assez réussie.

6.: Big Jumps
Un morceau enjoué et entraînant.

7.: Jungle Drum
Le tube de l’album, bourré d’énergie. Vraiment enthousiasmant !

8.: Hold Heart
Une chanson douce, accompagnée à la guitare, mais un peu décousue… Rappelle une nouvelle fois l’autre grande star islandaise.

9.: Gun
Un titre qui donne la même impression que celui qui ouvre l’album.

10.: Beggar’s Prayer
Un morceau doux et épuré, plus folk que les précédents, mais très bon.

11.: Dead Duck
Un titre électro, sans intérêt.

12.: Bleeder
Une nouvelle chanson douce et épurée pour finir, mais qui n’apporte rien de nouveau.

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