ROMANCE AT SHORT NOTICE (The Dirty Pretty Things) : De la pure pop !

romanceatshortnoticethedirtyprettythingsL’Angleterre a offert au monde le football, le Prince Charles et ses oreilles, Big Ben, les cabines téléphoniques rouges et le théâtre de Shakespeare. Elle a essayé de refourguer également le bœuf bouilli à la menthe, mais le monde a dit non, alors elle l’a gardé. Elle a aussi fourni à la planète entière un nombre incalculable de groupes de rock, qui ont, un peu comme pour la religion, fini par former une secte insulaire : celle de la Brit’pop. Dirty Pretty Things et leur album Romance at Short Notice en font partie.

La Brit’pop fonctionne exactement comme les familles recomposées. Pour preuve, Dirty Pretty Things a été fondé en 2005 par Carl Barat, qui formait précédemment le groupe The Libertines avec Pete Doherty (ex-Monsieur Kate Moss et toujours Monsieur le nez dans la coco et Monsieur j’ai le teint plus blanc qu’un cachet d’aspirine). Ce dernier avait alors lui-même crée son propre groupe, The Babyshambles. Depuis les deux groupes se sont séparés… et The Libertines se sont reformés. C’est bon, vous avez suivi ? Enfin pour résumer, Dirty Pretty Things aura duré le temps de deux albums : Waterloo to Anywhere sorti en 2006 et donc Romance at Short Notice en 2008.

Côté composition du groupe, aucune surprise : un chanteur, un guitariste, un bassiste et un batteur. Côté musique, aucune surprise non plus. Mais quand je dis aucune, c’est vraiment aucune. Romance at Short Notice nous propose de la pure Brit’pop, encore de la Brit’pop et toujours de la Brit’pop. La plupart des titres auraient pu être interprétés par bien d’autre groupes venus de l’autre côté de la Manche. Il faut dire à force de s’échanger les membres, forcément, leur musique ne peut pas être fondamentalement différente à chaque fois. La musique de Dirty Pretty Things penche plutôt du côté Oasis que Blur tout de même et on les compare souvent au groupe des années 80, The Smiths, que je connais trop peu pour savoir si le parallèle est juste.

Si la musique de Dirty Pretty Things n’est en rien originale, par contre, elle est parfaitement exécutée. De l’énergie, de la maîtrise, bref beaucoup de talent, même si la voix de Carl Barat n’est pas la plus inoubliable qui soit. Mais si on aime ce genre musical, on peut réellement se régaler à l’écoute de Romance at Short Notice. Bien sûr, l’impression d’avoir déjà entendu ça moult fois nuit quelque peu à l’enthousiasme, mais il serait injuste de totalement bouder son plaisir. Les fans eux-même reconnaissent que le groupe est bien meilleur sur scène qu’en studio. Sans jamais les avoir vus en concert, ce constat de m’étonne pas. Leur énergie alliée à leur maîtrise doit vraiment faire la différence en live.

Une autre qualité de Romance at Short Notice de Dirty Pretty Things, c’est sa densité. Il n’y a que deux morceaux un peu plus en retrait des autres, le restant s’écoutant avec le même plaisir. En gros si on aime un titre de cet album, on a toutes les chances de l’aimer en entier. Mais inversement, il n’y a pas de single phare pour tirer l’album vers le haut. Bref tout le contraire de Shotter’s Nation, l’album des Babyshambles qui proposait deux titres géniaux et un reste beaucoup plus moyen.

Romance at Short Notice n’a sûrement pas révolutionné la musique, pas même la Brit’pop. Mais il possède assez de qualité pour se laisser écouter avec plaisir, même si l’originalité n’en fait définitivement pas partie.

1.: Buzzards And Crows
Un rock dynamique et légèrement dissonant.

2.: Hippy’s Son
Plus pop, mais toujours énergique.

3.: Plastik Hearts
Une pop sucrée assez dansante.

4.: Tired Of England
Pop pure, mais très bonne pop.

5.: Come Closer
Très bonne ballade assez énergique.

6.: Faultlines
Une ballade pop classique.

7.: Kicks Or Consumption
Un morceau énergique mais brouillon.

8.: Best Face
Plus rock, plus maîtrisé que le précédent, mais encore un peu brouillon.

9.: Truth Begins
Belle ballade pop et énergique.

10.: Chinese Dogs
Morceau un peu punk… mais un peu seulement.

11.: North
Ballade quelque peu mélancolique.

12.: Blood On My Shoes
Chanson douce d’abord, puis très énergique. Un très bon final.

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