CASIORA 2 (Juliette Ninet) : Le mérite d’essayer

casiora2Dans la série, je suis un parfait masochiste, voici ma critique du 2ème tome de Casiora, une trilogie qui restera, a priori, à jamais inachevée. Je l’ai découvert après avoir lu par hasard le premier volet, mais je me suis tout de même procuré le volume suivant. J’aime bien perdre mon temps et de l’argent diront certains, mais bon, j’avais très envie de lire la suite. Après libre à moi d’imaginer le dénouement. Enfin entre temps, il y a ce second épisode qui confirme que de toute façon la saga n’allait pas changer la face de la science-fiction.

L’armée bexiane est toujours à la recherche de la mystérieuse boîte noire dont les pouvoirs apparaissent de plus en plus destructeurs. Luc et Cléis qui la déteignent voient l’étau se resserrer autour d’eux. Mais à d’autres coins de l’univers, le destin d’autres personnages semble être lié l’arme mystérieuse.

Casiora, tome 2 proposer la même structure que le premier tome avec une multitude d’intrigues parallèles. Si dans le premier volet, elles semblaient sans relation les unes par rapport aux autres, elles se lient ici peu à peu. Le récit renforce donc sa cohérence, ce qui donne plus d’épaisseur et d’intérêt à l’intrigue. Du coup, si on était entré dans le tome précédent, on ne risque pas d’en sortir ici. On retrouve simplement cette impression de calme avant la tempête, classique pour l’épisode central d’une trilogie, coincé entre la découverte totale d’un univers et de personnages et un final où tout s’accélère. Sauf que ce dernier n’existera sûrement jamais…

Casiora, tome 2 possède les mêmes limites que le premier volet. Le récit, les thèmes abordés, les personnages, les péripéties, tout cela est très classique et il est vrai que ce récit n’a rien d’innovant. Les plus méchants parleront de recyclage pur et simple. Je dirais simplement que l’on trouve ici ce à quoi on pouvait s’attendre et rien que ça. Il y a bien une tentative de mélanger science-fiction et heroic fantasy, mais là encore, Juliette Ninet n’est pas la première à s’y essayer et il y a longtemps que la frontière entre les deux domaines et devenue floue.

Ce qui a peut-être tué l’ouvre et la carrière de Juliette Ninet (à propos de laquelle je n’ai trouvé strictement aucun renseignement sur le net), c’est un style parfois un peu approximatif. Si vous parcourrez d’autres critiques, vous tomberez sur quelques avis assassins, à la limite méchant, se moquant notamment d’erreurs récurrentes quant à la concordance des temps. Personnellement, cela ne m’a pas choqué plus que ça et aucune faute de syntaxe n’a pas littéralement sauté à la figure. Après, c’est sûr que ce n’est pas spécialement bien écrit. Mais enfin, on trouve par ailleurs sur le marché bien des livres pour lesquels on pourrait formuler exactement les mêmes reproches.

Pourquoi avoir écrit cet avis sur un livre que je ne peux vous conseiller de lire puisqu’il n’a pas de fin ? Je me dis que cette jeune femme (enfin, je subodore qu’elle ne devait pas être très âgées quand elle a écrit ça) a fait ce que beaucoup de fans de science-fiction et de fantasy rêvent vaguement de faire sans jamais l’oser. Moi, le premier, avec mon rythme d’écriture à un chapitre par an. Alors peut-être qu’elle n’était pas un génie de la littérature et qu’elle a désormais un « vrai » métier, mais elle aura eu au moins le courage d’essayer.

J’aurais vraiment aimé savoir où toutes les péripéties de Casiora 2 étaient censées nous mener. Je ne le saurais jamais. Cela ne va pas m’empêcher de dormir. Mais si seulement, ça pouvait me motiver pour écrire…

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