LES AMOURS DE LAURA QUICK (Isabell Wolff) : Chick, pas chic !

lesamoursdelauraquickSur Facebook, je suis un membre actif du groupe « J’ai un humour de merde, mais j’assume ! ». Cependant, je pourrais créer ou faire partie d’un autre, au nom tout aussi prometteur : « Je suis un homme, j’aime la chick lit, mais j’assume ! ». Ceux qui ont l’habitude de lire mes critiques littéraires l’auront déjà remarqué. Je ne crache pas à l’occasion sur cette littérature légère, moderne, très orientée vers les histoires sentimentales et surtout censées viser un public a priori essentiellement féminin. Rassurez-vous, je n’en achète pas, je me contente de les piquer à ma mère. Mais bon, j’ai un côté féminin et j’assume… Tiens encore une idée de groupe Facebook. Enfin, en attendant, je vais vous parler de les Amours de Laura Quick, d’Isabel Wolff. Malheureusement, pas pour en dire que du bien…

Laura Quick a vécu la douleur terrible de voir son mari disparaître du jour au lendemain, sans explication. Elle sait qu’il est encore visant, mais ignore totalement où il est, ce qu’il fait et surtout pourquoi il est parti. Elle se noie dans le travail depuis et va voir ses efforts récompensés lorsqu’elle devient la présentatrice vedette d’un jeu télévisé encensé par le public et la critique. Mais les tabloïds vont vite s’emparer de son histoire.

Comme toute bonne chick lit, les Amours de Laura Quick se lit très facilement. Surtout quand on lu du Marcel Proust juste avant. Vive l’éclectisme ! C’est léger, tout ce qu’il y a de plus digeste et ne fait pas du tout surchauffer les méninges. On est vraiment face à une littérature de pure détente et dire que j’ai passé un mauvais moment en lisant ce livre serait mentir. Ca occupe, ça détend et ne demande pas une concentration extrême. Si vous lisez essentiellement pour vous endormir plus rapidement, ce livre n’est pas forcément à vous conseiller.

Cependant, il y a un mais… Et un gros mais, puisque la principal défaut de les Amours de Laura Quick est de proposer une histoire qui manque franchement d’intérêt. Déjà, le titre est presque trompeur puisque l’héroïne n’aura pas au final cinquante amours non plus. Enfin tout cela vient, pour changer, d’une très mauvaise traduction du titre original qui est A Question of Love, jeu de mots lié à la profession de l’héroïne. Bref, tout cela pour dire que le fil rouge narratif principal est assez fin, que les rebondissements ne sont pas très nombreux et surtout extrêmement prévisibles. Les intrigues ou thèmes secondaires sont relativement absents.

Tout cela contribue au fait que l’on ne s’attache qu’assez peu aux personnages, principaux ou secondaires. C’est pourtant une condition primordiale pour apprécier pleinement ce genre d’histoire. On ne demande pas forcément beaucoup de profondeur, mais au moins que l’on partage un minimum les sentiments des protagonistes. Dans les Amours de Laura Quick, on reste relativement indifférent. L’héroïne n’est pas vraiment antipathique, on compatit quelque peu quand elle est malmenée injustement par la presse à scandale. Mais ça ne va pas très loin et n’est certainement pas suffisant pour que l’on soit enthousiasmé par ce roman.

Le style de Isabell Wolff est léger et plutôt agréable. Ca coule tout seule, laisse une large part aux dialogues. Mais bon, encore une fois, cette qualité est loin d’être suffisante pour donner un réel intérêt à Les Amours de Laura Quick. Surtout que voilà un genre littéraire où la concurrence est rude, alors on peut être en droit d’être un minimum exigeant. N’est pas Sophie Kinsella qui veut, même si Isabell Wolff se défend également niveau notoriété et succès. Mais ce n’est pas forcément du à ce roman en particulier.

Les Amours de Laura Quick est donc plutôt décevant car l’intrigue est beaucoup trop légère et prévisible.

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