IT’S NOT ME, IT’S YOU (Lily Allen) : Pop fraîche et savoureuse

itsnotmeitsyoulillyallenOn a tous des chansons dont on ne se lasse jamais. Parmi les miennes, il y a Smile de Lily Allen. Bon, j’ai passé l’âge d’écouter douze fois la même chanson d’affilée, mais j’ai l’impression que je pourrais le faire sans aucun problème… Bon, je ne vais pas essayer, ça risquerait de ruiner complètement mon introduction. Du coup, je n’oserai plus vous parler de It’s Not Me, It’s You.

Lily Allen est née en 1985 à Londres. Elle est la fille d’un acteur-musicien et d’une productrice. Elle était visiblement destinée à une carrière artistique. C’est pourtant grâce à Myspace qu’elle se fait connaître, avant de sortir son premier vrai album en 2006, intitulé Allright, Still. C’est un gros succès, porté par le single Smile. C’est donc logiquement que trois ans plus tard, elle enchaine avec un deuxième album.

It’s Not Me, It’s You a surpris les fans de la première heure par son virage vers l’électro-pop, quand son premier album tirait plus sur le reggae. Beaucoup ont été déçu. Personnellement, j’aurais pu puisque l’électro et moi, ça fait deux. Mais j’ai quand même adoré. C’est vous dire si c’est bien ! Bon en fait, j’ai surtout retrouvé cette fraîcheur, cet enthousiasme presque enfantin qu’elle met dans ses chansons et qui font tout son charme. Bon pas sûr qu’elle fasse toute une carrière avec ça, mais après deux albums, on ne s’est toujours pas lassé.

It’s Not Me, It’s You est porté par un vrai grand single, à l’image de Smile pour Allright, Still. Le tube Fuck You a fait beaucoup parlé de lui à sa sortie, vu la nature quelque peu grossière du titre. Certes, pour un francophone, ce n’est pas si choquant que ça, mais il est évident que si un titre intitulé « je t’emmerde » ou « va te faire foutre ! » passait en boucle sur les radios du pays, il y aurait bien des associations bien pensantes pour dénoncer la mauvais influence que cela aurait sur nos chers petites têtes blondes, qui disent pourtant cent fois pire à la récré.

Mais un single ne fait pas un album et It’s Not Me, It’s You recèle bien d’autres bons titres. L’autre single, Fear, qui a pas mal tourné en radio également est une très jolie ballade mélancolique. On connaît également la chanson 22, qu’elle chante en duo avec Ours en France qui est proposée ici en version solo. Mais la chanson reste belle. Lily Allen reste surtout maîtresse de la pop qui pétille, comme Never Gonna Happen, avec quelques fois quelques accents jazzy du meilleur effet, comme sur Him. Sa musique est juste à de rares moments un peu trop sucrée, comme sur I Could Say, et du coup tire alors sur la soupe.

It’s Not Me, It’s You est donc la confirmation d’un vrai talent et surtout d’une vraie personnalité. Ce n’est certainement pas l’album le plus abouti et le plus complexe artistiquement. Mais la fraîcheur et l’enthousiasme de Lily Allen sont suffisamment communicatifs pour que l’on prenne un grand plaisir à l’écoute de cet album, qui plus est très dense en qualité. Restera encore à confirmer avec un troisième album qui se fait attendre. Mais bon, elle a fait un bébé entre temps, c’est bien aussi.

It’s Not Me, It’s You m’a donc autant plu que Allright, Still. Cependant, la fraîcheur devra forcément laisser un jour place à la maturité. Un virage dangereux mais que l’on attend avec impatience.

1.: Everyone’s At It
Une pop-électro, un rien jazzy pour une introduction sympa.

2.: Fear
Très beau single. Une ballade dynamique quelque peu mélancolique.

3.: Not Fair
Un titre énergique et guilleret.

4.: 22
Une version en solo, mais la chansons reste néanmoins très belle.

5.: I Could Say
Une pop sucrée qui tire un peu sur la soupe. 

6.: Back To The Start
Une pop plus rythmée, une peu rétro, qui sonne années 80.

7.: Never Gonna Happen
Une pop qui pétille. Du pur Lily Allen !

8.: Fuck You
Le single jubilatoire absolu !

9.: Who’d Have Known
Une ballade douce où la voix de Lily Allen est plus claire et plus posée qu’à l’habitude.

10.: Chinese
Une ballade douce et quelque peu évaporée.

11.: Him
Un titre plus jazzy, très sympa, très frais.

12.: He Wasn’t There
Un son rétro (vinyle qui craque), jazzy et un rien sensuel.

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