VECKATIMEST (Grizzly Bear) : Loin du micro, loin du coeur

veckatimestgrizzlybearQuand on monte un groupe aujourd’hui, encore plus difficile que trouver un endroit pour répéter, des lieux de concert qui vous accepte ou même un producteur, il devient ardu de trouver un nom. Car après 60 ans de rock’n’roll, un nombre incalculable d’idées ont déjà été exploitées. Il faut donc se contenter de ce qui reste. Les noms d’animaux restent un domaine où les possibilités sont nombreuses, même si Scorpion et The Turtles sont déjà passés par là. C’est sans doute pour ça que Grizzly Bear s’appelle Grizzly Bear. De toute façon, ils aiment bien les titres un peu bizarre puisque l’album dont je vais vous parler s’appelle Veckatimest.

Grizzly Bear est un groupe de rock expérimental, teinté de folk. Ce n’est pas moi qui le dit, mais Wikipedia. Je vous dirai un peu plus loin ce que j’en pense vraiment. Ces charmants garçons sont originaires de Brooklyn, à New York. Ils sont au nombre de quatre. Daniel Rossen est le chanteur, mais on trouve aussi Edward Droste, Chris Taylor et Christopher Bear. On pourrait imaginer qu’on a là le classique chanteur-guitariste-bassiste-batteur, mais en fait chacun d’eux jouent des instruments divers et variés.

Il est vrai que la musique de Grizzly Bear sur Veckatimest nous propose des sonorités surprenantes et original, du fait de la diversité des instruments employés. C’est sûrement de là que leur vient le qualificatif de expérimental. Mais je dois bien avouer que ce qui m’a vraiment marqué, c’est la façon dont la voix est enregistré, quasiment systématiquement, avec l’effet « loin du micro ». A ce niveau, ce n’est plus une expérience, mais juste une habitude. Alors ça donne un style, un côté un peu évaporé qui pourrait être sympathique sur un ou deux titres. Or, en fait, on a juste envie de crier « mais rapproche-toi put… ! ».

Remarquez, le seul titre où la voix est un peu plus poussée et présente, I Live With You, n’apporte pas vraiment grand chose de plus. Parce les titres de Veckatimest sont le plus souvent sinistre et lent. On peut qualifier ça de mélodieux si on est gentil, mais leur musique est beaucoup trop plate pour qu’elle soit vectrice d’émotion. De mon point de vue, un seul titre vaut vraiment la peine d’être écouté, Southern Point. Le seul où Grizzly Bear met un peu d’énergie et de conviction avec une rythme qui va crescendo. Ce n’est clairement pas le titre le plus original, le plus caractéristique, mais au final, c’est le seul qui allume un peu d’intérêt dans les oreilles des auditeurs.

Grizzly Bear a au moins le mérite de proposer un style très marqué. On ne pourra donc le qualifier de commercial. Mais du coup, écouter Veckatimest, c’est du tout ou rien. Et vous l’aurez compris, chez moi ce fut le rien qui l’a emporté, et largement. Certes, je ne pense pas que j’étais vraiment la personne la plus susceptible à la base pour apprécier leur musique. Mais bon, si je n’assumais pas ma propre subjectivité, je n’écrirais pas des critiques. Et n’ayant qu’elle sous la main, je ne peux faire autrement que vous déconseiller cet album.

Veckatimest de Grizzy Bear prouve que l’originalité et la personnalité ne font pas tout. Faut aussi que cela soit un minimum intéressant. Et le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai trouvé que peu d’intérêt dans cet album.

Pour finir, passions en revue les titres de Veckatimest.

1.: Southern Point
Un rythme un peu jazzy pour une chanson interprétée avec douceur au début plus avec énergie.

2.: Two Weeks
Un titre entendu dans une pub pour voiture. Lent et évaporé.

3.: All We Ask
Une chanson presque murmurée. Mélodieux, mais ne déborde pas d’émotion.

4.: Fine for Now
Un titre chanté loin du micro.

5.: Cheerleader
Son plus pop, mais avec toujours le même style.

6.: Dory
Mélodieux et quelque peu psychédélique.

7.: Ready, Able
Déprimant…

8.: About Face
Une ballade plus classique.

9.: Hold Still
Une ballade ennuyeuse.

10.: While You Wait for the Others
De nouveau un rythme un peu jazzy. Un peu meilleur du coup.

11.: I Live with You
La voix est un peu poussée, mais pas forcément plus intéressant.

12.: Foreground
Une voix plus claire, mais c’est toujours aussi ennuyeux.

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