THE SUN CAME OUT (7 Worlds Collide) : Qualité dilluée

thesuncameout7worldscollideLa mode n’est plus trop au double album. Je parle d’un vrai double album, non pas un disque principal avec un autre plein de bonus, de versions live ou autres gadgets. La principale raisons tient sans doute dans le fait qu’un CD peut contenir beaucoup plus de plages qu’un vinyle. Peut-être aussi parce que les maisons de disques gagnent plus d’argent en en vendant deux séparément, plutôt qu’un coffret. En tout cas, The Sun Came Out de 7 Worlds Collide est un vrai double album… Enfin même s’il existe aussi une version simple…

7 Worlds Collide est un né de l’enregistrement d’un concert de Neil Finn, artiste néo-zélandais, en 2001, sur lequel il jouait avec un nombre importants d’invités, comme Eddie Vedder, le chanteur de Pearl Jam. L’album fut alors intitulé 7 Worlds Collide, avec comme mention d’interprète, Neil Finn and Friends. En 2009, il a alors sorti cet album, The Sun Came Out, où 7 Worlds Collide est cette fois le nom de l’artiste… Vous suivez toujours ? Cet album reprend en fait le principe des duos entre Niel Finn et un autre artiste.

Si j’ai insisté sur le fait que The Sun Came Out est un double album, c’est parce que la version simple est a priori beaucoup plus décevante que celle que je commente ici. En effet, elle correspond, à peu de choses près, au disque 1 de la version double. Or, à mon sens, le disque 2 est nettement meilleur. En fait, on monte en puissance tout au long de cet album qui nous laisse pendant longtemps sur une impression plutôt mitigée.

The Sun Came Out nous propose, surtout au début, beaucoup de titres pop-rock gentillets, qui sentent même parfois un peu la guimauve. Les interprétations sont parfaitement cadrées, les musiciens font preuve d’une totale maîtrise, mais avouons-le, ça ne casse pas des briques. Ce n’est pas désagréable à écouter, mais ça ressemble beaucoup, parfois en moins bien, à ce qui passe en boucle à la radio et que les adolescent prennent parfois pour le must de la rébellion musicale. Ca sent le produit un rien formaté, en tout cas sans grande imagination.

Et puis, au fur et à mesure, des titres et encore plus sur le disque 2, 7 Worlds Collide nous propose quelques titres beaucoup plus intéressants. Un peu plus d’énergie, de conviction et d’imagination nous permettent d’apprécier quelques beaux titres, certains dynamiques, d’autres sur le mode ballades épurées. Au final, The Sun Came Out aurait de quoi nous proposer une petite douzaine de titres pour former un album dense et très agréable. Mais le choix de proposer un double album noie un peu ces bons moments dans un total de 24 titres pas forcément heureux.

La présence d’artistes différents permet à The Sun Came Out de proposer un minimum de diversité. Cependant, il garde tout de même une grande cohérence, car on sent bien que c’est Neil Finn qui est toujours aux commandes et les autres ne sont que des invités. Sa collaboration la plus fructueuse est pour moi celle avec KT Tunstall, qui nous offre deux parmi les meilleurs titres des deux disques : Black Silk Ribbon sur le disque 1 et surtout Hazel Black sur le disque 2.

Au final, The Sun Came Out est un album qui recèle du très bon en quantité. Mais le tout est un peu gâché par la présence aussi de nombreux titres sans grand relief, ni intérêt.

Pour finir, faisons le tour des titres que l’on trouve sur The Sun Came Out.

Disque 1
1.: Too Blue – Finn, Neil & Johnny Marr
Un son pop-rock mélodique et sympathique.

2.: You Never Know – Finn, Neil & Jeff Tweedy
Une pop un peu mielleuse, mais tout de même accrocheuse.

3.: Little By Little – Finn, Neil & Sharon
Un son plus dynamique, mais ça reste assez formaté.

4.: Learn To Crawl – Finn, Neil & Liam
Un ton un rien lugubre pour un titre assez transparent.

5.: Black Silk Ribbon – Finn, Neil & KT Tunstall/Bic Runga
Des cordes très présentes pour une jolie ballade interprétée par la belle voix chaude de KT Tunstall.

6.: Girl Make Your Own Mind Up – Finn, Neil & Don Mcglashan
Une ballade avec moins de personnalité que la précédente.

7.: Run In The Dust – Finn, Neil & Johnny Marr
Mou et un rien tristounet.

8.: Red Wine Bottle – Finn, Neil & Johnny Marr
Ethéré et un peu chiant.

9.: Ties That Bind Us, The – Finn, Neil & Phil Selway
Ballade épurée, bien sans plus.

10.: Reptile – Finn, Neil & Lisa Germano
Voix féminine, accompagné d’un effet chorale, pour un titre épuré et éthéré, mais qui fonctionne bien.

11.: Bodhisattva Blues – Finn, Neil & Ed O’Brien
Enfin un son plus rock, mais qui ne casse toujours pas des briques.

12.: What Could Have Been – Finn, Neil & Jeff Tweedy
Une ballade avec un pas mal d’émotion dans la voix.

Disque 2
1.: All Comedians Suffer
Un son rock 70’s-80’s pas mal du tout.

2.: Duxton Blues – Finn, Neil & Glenn Richards
Un son pop-rock plus moderne.

3.: Hazel Black – Finn, Neil & KT Tunstall
Un excellent titre dansant et dynamique.

4.: Riding The Wave – Finn, Tim & Neil
Une voix criarde sur un fond de piano. Pas grand intérêt.

5.: Witching Hour, The – Finn, Neil & Phil Selway
Doux et accoustique, mais la voix est limitée.

6.: Over And Done – Finn, Neil & John Stirratt
Un slow à l’ancienne, très agréable.

7.: Change Of Heart, A – Finn, Neil & Bic Runga
Une ballade épurée avec une voix féminine pleine de conviction.

8.: Don’t Forget Me – Finn, Neil & Pat Sansome
Une voix masculine claire pour une ballade pop-rock énergique.

9.: Long Time Gone – Finn, Neil & Don Mcglashan
Plus rock, débridé et énergique. C’est plutôt bon !

10.: Cobbler, The – Finn, Neil & Elroy
Un titre assez chiant et dissonant.

11.: 3 Worlds Collide
Percutions et sonorités étranges pour un titre instrumental.

12.: Water, The – Finn, Neil & Sebastian Steinberg
Une ballade épurée pour un son proche du blues. Une belle conclusion.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *